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19/07/09
APA – Lubumbashi (RDCongo) La province du Katanga, entité minière par excellence située au Sud Est de la RDC, est vendue à 85% aux exploitants miniers, révèle une étude du Prof. belge Yan Gorus, dans un rapport rendu public a Lubumbashi.
L’auteur de cette étude qui a remis samedi les conclusions de son travail scientifique a M. Moise Katumbi Chapwe, gouverneur du Katanga, indique que les exploitants miniers a qui des concessions ont été cédées a travers des contrats signes avec le ministère des Mines entre 2002 et 2008 n’ont ni les moyens conséquents ni la technologie nécessaire pour l’exploitation efficiente des carres miniers, d’où un important manque a gagner pour l’Etat congolais.
Dans cette étude, le prof. Yan Gorus, qui a une expertise avérée dans le domaine de l’exploitation minière, dénonce les irrégularités qui ont entache la signature de contrats d’exploitation minière.
Les contrats qui ont été signes par le ministère de Mines sous différents gouvernements étaient conclu de gré à gré sans aucune procédure d’appel d’offre.
Les ministres de Mines signataires de contrats d’exploitation minière étaient soit roules, soit soudoyés pour sacrifier les intérêts de l’Etat. Bon nombre d’exploitants miniers ayant des contrats avec le gouvernement congolais n’ont pas d’entreprises dignes de ce nom et sont des commissionnaires au service des entreprises étrangères, révèle l’étude.
L’occupation a 85% du territoire du Katanga pour besoin d’exploitation minière est une menace pour l’agriculture et l’élevage dans cette province qui importe le mais, l’aliment de base de sa population et bien d’autres produits agricoles qu’elle peut produire sur place.
Dans la conclusion de son étude, le Prof Yan Gorus, recommande au gouvernement congolais de renégocier les contrats d’exploitation minière de manière à privilégier seuls les entreprises capables de répondre aux normes requises en la matière.
La révision des contrats d’exploitation minière doit prendre en compte les intérêts de l’Etat congolais et les réalisations sociales en faveur de la population.
Recevant copie du rapport sur cette étude, le gouverneur du Katanga a félicité l’auteur pour ce travail et a promis d’examiner au niveau de son gouvernement provincial les mesures pratiques a prendre pour mettre fin a cette situation et pour favoriser la promotion de l’agriculture et l’élevage et le tourisme.
Le directeur général du Cadastre minier a réagi a cette étude en indiquant que le territoire de la province du Katanga occupe par les exploitants miniers reconnus officiellement par le gouvernement congolais est de 53%.
La publication de cette étude du prof. belge a suscité un débat contradictoire dans certains milieux de la province du Katanga. Pour certains analystes, la libéralisation du secteur minier ne profite pas au Congo ni aux Congolais et le gouvernement central de la RDC doit prendre ses responsabilités face a cette situation.
Les autres estiment, quant a eux, que le gouvernement congolais n’a pas suffisamment des moyens pour assurer lui même l’exploitation de ses ressources minières et doit de ce fait recourir au partenariat avec des investisseurs étrangers. Quitte a sélectionner les exploitants miniers avec qui il peut signer des contrats.
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