El Memeyi Murangwa
14/10/11
Le président américain vient d’adresser une lettre annonçant aux législateurs de son pays l’envoi d’une centaine de soldats américains en Afrique centrale pour aider à traquer la LRA (Armée de résistance du seigneur) que commande le rebelle ougandais Joseph Kony.
Ces militaires américains qui comptent avoir un champ d’action couvrant la Centrafrique, RD du Congo, et le Sud-Soudan d’après la correspondance de la Maison Blanche n’assureront que des missions de formation et de renseignement et n’engageront pas dans le combat avec la LRA, sauf en cas de légitime défense.
Rébellion ougandaise créé en 1988 par Joseph Kony, l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) avait pour objectif principal le renversement du président ougandais Yoweri Kaguta Museveni.
Ayant été repoussé de l’Ouganda, ces rebelles se sont retranchés au Congo (RDC), en Centrafrique, et au Sud-Soudan où ils commettent nombreuses exactions contre les populations civiles. Le dernier massacre de Makombo perpétré contre 321 civils en un seul jour dans la partie orientale de la RD du Congo est révélateur de la capacité de nuisance de ces affreux.
Evalués à plus de 500 personnes en 2009, les combattants de la LRA ont réussi à grossir sensiblement leurs rangs en intégrant de force nombreux enfants enlevés dans les villages.
La nouvelle option du président Barack H. Obama s’inscrit dans la continuité du plan voté en 2009 par le Congrès des Etats-Unis et d’un nouveau plan d’action contre la rébellion ougandaise présenté l’an dernier au même Congrès. L’objectif poursuivi par ce plan était de neutraliser Joseph Kony, de désarmer la LRA, et de protéger les civils tout en accroissant l’aide humanitaire dans cette région paupérisée par les razzias des forces négatives.
Inscrite par les Etats-Unis depuis octobre 2001 sur la liste des organisations terroristes, la LRA aura commis nombreux viols et autres abus contre des paisibles villageois devant des gouvernants impuissants.
Intervenant au moment opportun, la décision du président Obama ne manquera pas de réjouir les populations des nombreuses régions d’Afrique centrale qui sont constamment victimes des tortures, mutilations, et viols perpétrés contre elles par la LRA de Joseph Kony.
« Décision tardive mais salutaire contre la crise humanitaire la plus négligée du monde » s’est exclamée une lectrice originaire de la RD du Congo à VirungaNews juste après l’annonce de l’encourageante nouvelle par la Maison Blanche.
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