Kivupeace
19/07/07
Dans son intervention sur les antennes de la Radio Okapi ce mercredi 18 juillet au cours de l’émission ‘’l’invité du jour’’ à 8h30 heure locale, en réaction aux dernières accusations portées contre les contingents indiens de son organisation sur leur implication dans les opérations d’échange des renseignements, vivres et armes contre or avec les génocidaires rwandais des FDLR dans la localité de NYABIONDO au Nord-Kivu, le porte-parole de la MONUC Kemal SAIKI a tenté de justifier un tel comportement par l’existence au sein de la MONUC des personnes de peu d’estimes et animées par divers objectifs, comme il y en a dans toute organisation. C’est ainsi qu’il a affirmé qu’au sein de la MONUC existent des voyous, des trafiquants de toute sorte, des bandits et autres personnes animées de mauvaises intentions qui souillent l’image et la crédibilité de la mission onusienne au Congo.
Cette intervention a été, on le croit, la plus pénible que cet algérien ait accordé à la presse depuis qu’il joue le rôle de porte-parole de la MONUC. Pendant environ 10 minutes, on pouvait, pour la toute première fois, détecter au travers de ses propos, des signes qui démontrent qu’il n’était pas à l’aise dans sa peau de porte-parole. Il a fallu attendre jusqu’à 11h30, lors du point de presse hebdomadaire de la MONUC, pour que des réajustements soient faits par le commandant des forces de la MONUC le Général ABOUBACAR GAY. Pour ce dernier, les allégations faites par la presse sur cette question seront vérifiées par une mission initiée par les Nations-Unies et il espérait que cette mission prouvera le contraire comme il en a été le cas en Ituri s’agissant des mêmes faits y allégués contre les éléments pakistanais de la MONUC. Il s’est versé par la suite dans une messe d’éloges envers le commandant militaire du contingent indien dont il a, pendant plus de 4 minutes, venté les mérites et les hauts faits comme si ceux-ci pouvaient le disculper des accusations faites contre lui. Le commandant ABOUBACAR GAY de renchérir que les Nations-Unies ne dépensent pas plus de 3.000.000 $ USD par jour pour encadrer des voyous ; comme pour dire que tout devra être mis en œuvre pour prouver l’innocence des contingents impliqués dans cette scandaleuse affaire afin que la pompe à dollar des contribuables des Nations-Unies, les pauvres congolais notamment, continue à tourner.
Rappelons que ces accusations font suite à une série de tant d’autres formulées contre cette organisation onusienne et qui se sont par la suite révélées vraies, c’est notamment le cas d’abus sexuels et de pédophilie dont des contingents des Nations-Unies se sont rendus coupables en 2005-2006. Aujourd’hui encore, selon plusieurs sources crédibles, des traces sérieuses de malversations financières à grande échelle existeraient au sein de cette organisation, les responsables de la MONUC ont annoncé qu’une mission d’enquête a été diligentée par leur hiérarchie pour mettre au clair cette affaire. D’autres traces des pratiques peu recommandables ont été signalées également par plusieurs sources au sein de la MONUC qui ont requis l’anonymat, il s’agirait d’un vaste réseau des onusiens de blanchissement d’argent sale et des faux billets des dollars américains. Ce réseau partirait de New York et aurait des ramifications dans toutes les grandes villes et des Organisations Non Gouvernementales de la République Démocratique du Congo.
On se demande comment une organisation constituée des affairistes, des voyous, des bandits, des vagabonds et
autres trafiquants motivés par d’autres besoins que celui de la paix, peut servir d’organe de référence donneur de leçons de bonne gouvernance aux congolais. L’on comprend dès lors pourquoi la paix est loin d’être effective en RDC et la partie Est demeure en perpétuelle déstabilisation, les groupes armés mai-mai, FDLR, NALU, ADF, FNL y opèrent en toute quiétude malgré la présence de la mission onusienne qui se complait à faire des affaires avec eux sur le sang des milliers des paisibles congolais qui ne demandent que la paix en lieu et place de se faire massacrer et violenter quotidiennement.
La rédaction www.kivupeace.org