Le meurtre ajouté aux crimes reprochés à Bemba.

Belga

11/06/08

 

bemba.jpgLa Cour pénale internationale (CPI) a indiqué mercredi qu'elle incluait le meurtre, crime de guerre et contre l'humanité, dans les crimes reprochés à l'ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC) Jean-Pierre Bemba, arrêté le 24 mai en Belgique.

"Le (nouveau) mandat d'arrêt (…) ajoute aux crimes déjà contenus dans le mandat d'arrêt du 23 mai 2008, deux chefs d'accusation supplémentaires de meurtres, envisagés sous la double qualification de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre", écrit la CPI dans un communiqué. Il "porte sur les mêmes évènements qui se sont déroulés en République centrafricaine pendant la même période, soit du 25 octobre 2002 au 15 mars 2003", précise la CPI.

Dans le mandat d'arrêt précédent qui avait mené à l'arrestation de M. Bemba le 24 mai à Rhode-Saint-Genèse, le procureur de la CPI, l'Argentin Luis Moreno-Ocampo, lui reprochait "des viols, des actes de torture, des atteintes à la dignité de la personne, des traitements dégradants et des pillages".

Les rebelles du Mouvement de Libération du Congo (MLC), une rébellion soutenue par l'Ouganda dont M. Bemba était président, ont commis ces exactions contre la population civile alors qu'ils étaient venus en aide au président centrafricain Ange-Félix Patassé menacé par une rébellion, selon la CPI.

M. Bemba, 45 ans, actuellement sénateur et l'un des principaux opposants au président Joseph Kabila, est la quatrième personne arrêtée par la CPI. Les quatre suspects sont tous des Congolais (RDC), mais les trois compatriotes de M. Bemba ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête du procureur sur les crimes commis en RDC.

M. Bemba s'était réfugié au Portugal après sa défaite aux élections présidentielles d'octobre 2006 et est accusé de haute trahison en RDC depuis juin 2007. Il se rendait toutefois régulièrement en Belgique.
La justice belge a décidé jeudi dernier de le maintenir en détention préventive à la prison de Saint-Gilles. Mais ses avocats envisagent de se pourvoir en cassation, tout en tentant d'obtenir sa libération "provisoire", c'est-à-dire assortie de conditions comme le paiement d'une caution, a indiqué l'avocat.

M. Bemba, qui clame son innocence, souhaitait se présenter "en homme libre" devant la CPI. Son transfèrement à La Haye ne devrait pas intervenir avant plusieurs semaines, selon le parquet fédéral.

 

 

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