Responsable de plusieurs crimes et actes de violation des droits de l’homme perpétrés à l’Est de la
RDC.
kivupeace
01/11/07
Alliées des Forces Armées de la RDC, les Forces
Démocratiques pour la Libération du Rwanda, FDLR en
sigle un mouvement qui regroupe des éléments de l’ex-
Forces Armées Rwandaises et des Interahamwe ayant
versé dans le génocide rwandais de 1994, se rendent au
quotidien responsables de massacres et plusieurs actes de
violation des droits de l’homme à l’égard de la population
civile de l’Est du pays qui pourtant les ont hébergés depuis
qu’ils sont sur le sol congolais.
Des prises d’otages aux tueries, en passant par des viols
massifs des femmes avec mutilation des organes génitaux,
des pillages, de la vente publique aux enchères des jeunes
filles, etc., voilà plus ou moins peint le tableau des exactions
des forces négatives et plus particulièrement les différents
combattants FDLR à l’Est de la République.
Au Nord-Kivu, l’un des lieutenants FDLR le major Talangai, a exercé pleinement son pouvoir dans plusieurs localités où il
a commis assassinats, viols systématiques, pillages. Ces exactions ont été signalées à Bambu où il vivait en 2002. Au
retrait des troupes Rwandaises en octobre 2003, le Major Talangai installe son quartier général à l’entrée de Buramba, où
il a régné en véritable maître. Il y a acquis plusieurs biens, meubles et immeubles, fruits des rançonnements et extorsion
aux populations civiles. Il a prêté ses services, moyennant des sommes colossales d’argent et autres avantages, à
toutes les bandes armées congolaises, y compris les troupes gouvernementales, les FARDC auxquelles il avait même
prêté plusieurs de ses bataillons au cours de différentes batailles contre les troupes du CNDP du Général Laurent
NKUNDA.
Plusieurs faits ou actes d’exactions sont mis à charge du major Talangai pendant qu’il prêtait ses services à ses
différents partenaires, il s’agit entre autres de :
Braquage des véhicules et Braconnage
Le Major Talangai est à la tête des plusieurs réseaux des malfaiteurs qu’il entretient sur l’ensemble de la Province à
savoir :
– Organisation d’un réseau des coupeurs de routes sur plusieurs axes de la Province du Nord-Kivu, opérations au
cours desquelles plusieurs personnes avaient été exécutées, des passagers dévalisés, des hommes et femmes mis à
nus après s’être emparé de leurs habits, des véhicules mis à sac, des femmes violées, etc.
– Entretien d’un réseau de braconnage qui a le mérite d’avoir abattu plusieurs animaux du parc national de Virunga
notamment des Buffles, des Hippopotames, des Antilopes, des Eléphants, butins que Talangai échangeait contre armes
et minutions avec les éléments FARDC. Ce butin lui permettait également de se constituer une ascendance sur les
populations civiles des contrées qu’il contrôlait, en instrumentalisant les commerçants du milieu à qui soit il vendait au
prix alléchant les produits du braquage ou du braconnage, soit il les soumissionnait pour les vendre pour leur compte
dans certains grands centres urbains qui leur étaient peu accessibles.
Assassinat des personnes civiles et militaires
Parmi les personnes qui ont été tuées par la bande du Major Talangai, l’on compte des autorités civiles et militaires, mais
aussi ses propres administrés soupçonnés de collaboration avec le camp adverse ou ceux qui ne se seraient pas mis en
ordre sur le plan pécuniaire avec ses exigences. Il s’agit entre autres de :
– sieur ABDALLAH, agent de la Direction Générale des Migrations, tué en 2004 pendant qu’il roulait sur sa mobylette
vers Rutshuru ;
– Capitaine BIZIMA, commandant de la police nationale à Kisharu, exécuté alors qu’il tentait de porter secours à un
commerçant à qui Talangai venait de ravir une somme d’argent équivalent à 500 $ US ;
– Gérard MAHONGO, natif de Munigi et commandant de la Police Nationale à Nyamilima à 21 Km de Kiwandja. Le
Major Talangai lui avait arraché atrocement la langue, les organes génitaux et le cœur.
– BAMUHIGA Issa, un citoyen de Rutshuru, qui a été décapité à l’aide d’une machette et ses entrailles lui furent
arrachées et exposées en publique.
– MUZUNA, chef du groupement de BINZA, tué en pleine journée et en public vers 14h00 à son lieu de travail, son
bureau.
– Il en en a tué beaucoup nous a reporté un habitant de Buranba qui a requis l’anonymat, l’ombre de ce criminel
continuera à planer longtemps sur ce village.
Des témoignages concordant affirment que la bande au Major Talangai s’était rendue coupable de plusieurs autres
exactions sur la population civile, elle faisant des incursions dans des marchés pour y rançonner les biens des
marchands. Sieur HABYARA, un commerçant de Rutshuru salue l’arrestation dudit Major qu’il accuse de lui avoir extorqué
toute la cargaison contenue dans son camion évaluée à plus de 5 tonnes. Il sera obligé de vendre son véhicule à
Kitshanga pour enfin se réfugier à Goma à bord d’un Bus de transport en commun.
Ces mêmes témoignages indiquent également que l’intéressé avait été commissionné à maintes fois par certains
membres de la communauté Nande pour des règlements de comptes à l’endroit de personnes avec lesquelles ils
avaient des différends ; il a fait régner la terreur et la désolation parmi les populations civiles de plusieurs entités du
territoire de Rutshuru.
On met également à son compte, les quatre embuscades tendues au Colonel Makenga à Buramba au mois de mars et d’
avril derniers au cours desquelles cet ex-commandant de la brigade bravo a perdu plusieurs de ses éléments et d’autres
grièvement blessés alors qu’il se tentait de s’assurer de la sécurité de la population de toutes les contrées qu’il était
appelé à ravir d’entre les mains des FDLR en vue de les pacifier.
Notons également que ce major a passé quatre ans aux côtés des FARDC, notamment la 5ème et la 9ème Brigades
FARDC dans ces entités sans qu’il y ait des accrochages entre eux. C’est ce qui prouve que leur franche collaboration
date d’antan. La reddition du Chef Mai-Mai, KASEREKA et très bientôt, de Jackson, n’est qu’un camouflet qui vise à faire
diversion sur les rôles que leurs bandes ont joué aux côtés des FADLR et au compte de l’armée régulières.
Les familles des victimes des atrocités perpétrées par ces bandes des malfaiteurs attendent que justice leur soit rendue.
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