El Memeyi Murangwa 

10/09/07                                                    

Ce n’était qu’un secret de polichinelle, les FDLR intégrés dans les rangs des FARDC combattent les brigades mixées.  Pour preuve ces 50 prisonniers de guerre que vient de remettre à la MONUC, le commandement du CNDP.  La décision est venue du général Laurent Nkunda qui en élite de paix  vient de prouver qu’il demeure légaliste malgré la léthargie caractérisant les tenants du pouvoir à Kinshasa.

D’après le porte- parole du CNDP, René Munyarugerero, ces combattants FDRL ont été faits prisonniers depuis deux semaines dans les combats opposant les forces gouvernementales aux militaires du CNDP. En effet le CNDP accuse Kinshasa de prêter main forte aux FDLR, tenu comme responsable numéro un de l’insécurité qui sévit au Kivu. 

Le CNDP étant pour la paix a décidé d’observer le cesser le feu et de rentrer sur ses positions initiales en attendant des éventuels pourparlers avec le pouvoir. Ce climat de paix favorise le retour des populations déplacées par les derniers combats entre les FARDC « intégrés » et les troupes fidèles au CNDP. 

Si le gouvernement feint d’ignorer les accords de Kigali entre l’envoyé formelle de Joseph Kabila et le commandement du CNDP, la nécessité de donner une suite au cahier des charges de ce mouvement politico-militaire est d’une extrême urgence compte tenu de la situation sur le terrain ou la supériorité des mixées en bravoure militaire n’est plus à démontrer.  Que  peut dire de la MONUC qui n’intervient seulement que pour éviter aux FARDC la perte de terrain ? Les Kivutiens aimeraient voir la même ardeur dans la chasse aux forces genocidaires qui ne cessent de décimer la population.   

Il est étonnant de voir la MONUC silencieuse sur la réception de ces encombrants prisonniers, l’opinion espère que  ceux-ci passeront devant une cour militaire pour recevoir un châtiment exemplaire, en lieu et place d’un brassage pour gonfler les rangs des FARDC comme le souhaite  si bien le « garant de la nation », tenant à pérenniser l’insécurité qui semble rapporter gros aux décideurs politique congolais et aux fonctionnaires des nations unies qui aiment le brûlé. 

Pour rappel, le Rwanda a offert ses bons offices pour des nouvelles négociations entre Kinshasa et le CNDP. Une des exigences des nations unies est de voir le gouvernement congolais honorer son engagement de protéger toute la population civile sur son territoire. 

Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, s'est dit aussi  préoccupé par l'impact des combats sur les populations locales et appelle toutes les parties à assurer la protection des personnes vulnérables. Il a lancé un appel urgent à toutes les parties prenantes de la région pour qu'elles se concentrent sur le règlement des causes sous-jacentes de la crise, par le biais du dialogue.   

copyright © 2007 Virunganews