El Memeyi Murangwa
9/10/08
Comme si les 17.000 hommes qui composent la MONUC ne suffisaient pas, M. Alan Doss, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC sollicite du Conseil de Sécurité des troupes additionnelles et équipes spécialisées pour dit-il adapter la force de la MONUC aux défis actuels et anticiper ! Est-ce une façon d’élargir la contrebande des matières précieuses dont la mission onusienne passe pour experte ? Ou encore multiplier les cas de viol des enfants mineurs ? Il n’y a évidemment qu’un régime irresponsable qui soit capable d’accueillir un tel projet.
Ambiguïté de la mission onusienne.
Depuis son arrivée au Congo, la mission des nations unies s’est écartée de sa mission première censée être celle de protéger les populations civiles pendant la guerre. Au Sud-Kivu les Interahamwes (FDLR) se sont accaparés des territoires entiers, imposant taxes et corvées sur une population abandonnée à elle-même.
Les cas les plus flagrants sont ceux des Collectivités-Chefferies de Walungu du Mwami Ndatabaye et de Kabare du Mwami Kabare.
La MONUC n’a fait que le reporter, dressant continuellement le bilan des incidents malheureux sans tirer une seule balle en direction des assaillants. Il en est de même du Nord-Kivu ou la MONUC est devenue fournisseur d’armes et des munitions aux forces génocidaires du FDLR qui troquent l’Or et les Ivoires. La MONUC a fait croire aux autorités de Kinshasa qu’elle pouvait à tout moment les aider à contraindre de force le CNDP à désarmer sans remplir les préalables posés par le CNDP avant tout désengagement à savoir : Le rapatriement des FDLR, le retour des refugies se trouvant dans les pays voisins, et l’assainissement d’une territoriale qui ne facilite pas une cohabitation pacifique interethnique.
Ceci explique le tempérament nerveux du ministre de la guerre, Chikez Diemu lors de la dernière rencontre de Goma avec la facilitation internationale.
Tout ceci démontre l’actuelle animosité qu’a la population du Kivu à l’égard d’une MONUC faisant le jeu d’un régime inique, ayant choisi de pactiser avec les forces génocidaires du FDLR en les incorporant au sein des FARDC comme le prouve différents rapports de la MONUC.
Le Programme Amani appartient au passé.
Emanation de la Présidence de la République et non de la Conférence de Goma, le Programme Amani avec son mécanisme inadapté était dès le départ vouer à l’échec. Instrumentalisés par les va-t-en guerre de la chambre basse du parlement, les conseillers extrémistes de Joseph Kabila ont tenté en vain de mettre la charrue avant le bœuf, recommandant au plus pressé le désengagement des forces, ignorant volontairement les préalables posés par le CNDP.
La création des multiples forces politico –militaires connues sous le nom Mayi-Mayi, aux nombreuses tendances de part leurs appartenances aux députés nationaux tirant les ficelles à partir de la capitale Kinshasa, s’est avérée incapable de dissoudre l’idéal du CNDP.
A ce jour le programme Amani réalise son échec et ne cesse de faire l’appel du pied au CNDP pour rejoindre un programme qui désormais appartient au passé.
Gardant un silence complice sur l’offensive annoncé par le Lt-Général Dieudonné Kayembe lors de sa conférence de presse le 28 septembre 2008 à Goma, La MONUC a tacitement donné un coup fatal au programme Amani.
Dans un entretien avec Radio Okapi, le nouveau commandant de la MONUC, Le Lt-General Vincente Diaz De Villegas promet son plein soutien aux FARDC, alliées aux forces génocidaires du FDLR : « Les FARDC ne doivent pas entreprendre des opérations sans, au préalable avertir la MONUC, s’ils veulent que notre action commune aboutisse à des résultats palpables», a-t-il dit à l’endroit de l’armée congolaise. »
Loin de maintenir la paix, la MONUC dans sa nouvelle mission se transforme en force d’occupation.
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