La dépouille d’Omar Bongo Ondimba rapatriée au Gabon.

Reuters

06/12/09

 

convoi_funeraire_d_omar_bongo.jpgLa dépouille du défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba a été rapatriée jeudi 11 juin au Gabon à bord d’un avion de l’armée de l’air espagnole

L’appareil avait décollé peu avant 11h30 de Barcelone où Omar Bongo est mort lundi à l’âge de 73 ans d’une crise cardiaque à la clinique Giron. Il y était hospitalisé depuis plusieurs semaines.

Plusieurs dignitaires et une trentaine de membres de sa famille, dont certains de ses enfants, se trouvaient à l’aéroport de la capitale gabonaise Libreville pour accueillir le cercueil d’Omar Bongo. Une cinquantaine de responsables espagnols et gabonais lui avaient rendu un hommage au cours d’une cérémonie officielle à l’aéroport de Barcelone.

Plusieurs dizaines de milliers de Gabonais se sont déjà massés le long du parcours que devait emprunter le cortège funèbre entre l’aéroport de Libreville et le palais présidentiel, où la dépouille d’Omar Bongo devait être exposée jusqu’au 17 juin. Celui qui présidait aux destinées du Gabon depuis près de 42 ans doit être inhumé le 18 juin à Franceville, capitale de sa province natale dans le centre du pays.

La présidente du Sénat Rose Francine Rogombé assure la présidence par intérim et devrait organiser, dans un délai de 30 à 45 jours, une nouvelle élection présidentielle.

Dans le même temps, à Brazzaville, le gouvernement congolais a décrété un deuil national à sa mémoire. Et le président congolais Denis Sassou N’Guesso était jeudi à Libreville pour accueillir le corps du président Bongo, son gendre.

Le décès d’Omar Bongo est en effet intervenu quatre mois après celui de son épouse Edith, qui était la fille aînée de Denis Sassou N’Guesso.

Le président français Nicolas Sarkozy assistera aux obsèques d’Omar Bongo Ondimba. "La France, fidèle à sa longue relation d’amitié, demeure, dans cette épreuve, aux cotés du Gabon, de ses institutions et de son peuple", écrivait-il.

La mort d’Omar Bongo, survenue à Barcelone à l’âge de 73 ans après 41 ans au pouvoir, a relancé en France le débat sur la "Françafrique", les relations des hommes politiques français avec les dirigeants des pays d’Afrique de l’Ouest, notamment les accusations de financement occulte.

L’ex-président Valéry Giscard d’Estaing a mis les pieds dans le plat mardi en affirmant que le président gabonais avait financé en 1981 la campagne présidentielle de Jacques Chirac, qui se présentait contre lui au premier tour.
Les propos de Valery Giscard d’Estaing sont "dénués de tout fondement", a dit Jacques Chirac en réaction aux accusations de son prédécesseur à l’Elysée.

Nicolas Sarkozy, qui avait promis pendant sa campagne électorale de rompre avec les pratiques anciennes, a finalement changé d’affectation le secrétaire d’Etat à la Coopération Jean-Marie Bockel, qui annonçait vouloir "signer l’acte de décès de la Françafrique".

Le Gabon fut l’une des étapes du premier voyage de Nicolas Sarkozy en Afrique, en juillet 2007.

 

Reuters

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