il propose un plan de paix.

Kivupeace

06/07/07

Pendant que les gourous et Ayatollah font des incantations, lancent  des fatwa et en appellent à une guerre militaire
généralisée contre les initiatives de paix et de réconciliation en lieu et place du combat contre les bandes armées
étrangères qui massacrent et violent au quotidien la paisible population civile congolaise, au moment où des rumeurs
folles circulent, faisant état des préparatifs accélérés d’une offensive gouvernementale généralisée contre les FARDC
mixées qui, pourtant viennent de démontrer leurs prouesses dans la sécurisation de Rutshuru et de Masisi, le Congrès
National pour la Défense du Peuple persiste et croit plus que jamais dans sa démarche de résolution pacifique de la crise
entre congolais et propose des pistes de solution.

Dans un document d’une douzaine des pages, signé à son Quartier Général à Bwiza le 01 mars 2007, publié ce jour et
intitulé ‘’Propositions du Congrès National pour la Défense du Peuple(CNDP) en vue de la consolidation du processus de
paix en RDC’’, ce mouvement politico-militaire fait une autopsie, un véritable diagnostic du mal congolais qui a résisté au
processus dit de paix lancé en 2002 et décèle les causes profondes de l’insécurité en RDC ; avant de constater l’absence
de l’Etat-Nation en République Démocratique du Congo pour enfin proposer des pistes de solutions à court, moyen et long
terme pour éradiquer, et ce de manière définitive, tous les germes des conflits en République Démocratique du Congo
pour plus de cohésion, plus de collaboration et pour une véritable réconciliation nationale et sécurisation de toute l’
étendue du territoire national, seul gage de la réelle démocratisation du pays.
 

En outre, le CNDP dresse une évaluation du ‘’gentleman agreement ’’ signé à Kigali entre l’envoyé spécial du Président de
la République le Général-Major John NUMBI et le Président du CNDP le Général de Brigade Laurent NKUNDA MIHIGO  le
1er janvier 2007, en détecte les points forts et faibles et plaide pour la poursuite de ce processus dont le bilan s’avère à ce
jour satisfaisant, c’est notamment :

1. La destruction de la quasi-totalité des bases FDLR dans les Territoires de Masisi et de Rutshuru, à savoir : Nyamilima,
Katwiguru, Riva, Nyakakoma, Busendo, Kirama, Nyamitwitwi, Kahumiro et Kinyamwiga en Territoire de Rutshuru ;
Mahanga, Chugi, Remeka, Katoyi, Mitimingi, Nyabiondo, Kalembe, Kivuye, Bibwe, Luhinzi en Territoire de Masisi. Une
action d’une telle ampleur n’avait jamais été réalisée dans le passé ni par les troupes brassées ni par la MONUC ;

2. Les coupeurs de route ont été définitivement balayés sur l’axe Kanyabayonga – Rutshuru ; 3. Les braconniers de toutes
sortes ont été chassés du Parc National de Virunga où l’on peut voir à nouveau des lions et des hippopotames en sécurité ;

4. Au sein des Brigades mixées, la cohabitation entre bataillons venus respectivement des FARDC et du CNDP est parfaite
et cela rend les opérations militaires extrêmement aisées et coordonnées.      

Signalons également qu’en véritable sentinelle de la paix, ce mouvement politico-militaire a multiplié ces derniers jours
des correspondances adressées au Chef de l’Etat et au Premier Ministre à travers lesquelles d’une part il relève quelques
actes ou propos tendancieux des dirigeants, en l’occurrence le ministre de la défense, qui risqueraient de mettre en péril
le processus de normalisation de ses relations avec le gouvernement, et de l’autre il a fourni des éclaircissements au
premier ministre sur le processus entamé par les deux parties à Kigali et son état actuel ; ceci pour la bonne consolidation
du processus de paix en RDC.

Les informations à notre possession indiquent que les deux responsables au sommet de l’Etat n’ont pas encore réagi,
cependant sur le terrain l’on assiste aux débarquements au quotidien dans les différents aéroports de l’Est du Pays d’
hommes de troupes et d’un important arsenal militaire lourd, d’où des interrogations et des inquiétudes au sein de l’
opinion publique qui, sans en être convaincue, voudrait croire qu’il ne s’agirait que soit des manœuvres de routine de l’
armée pour garantir la défense de l’intégrité territoriale nationale, soit pour contraindre les bandes armées étrangères au
désarmement et au rapatriement dans leurs pays respectifs, à défaut de se constituer réfugiés en RDC selon les normes
du droit international en la matière.

Quoiqu’il en soit, il n’existe plus de solution militaire à la crise éminemment politique qui prévaut en RDC, le contraire
reviendrait à faire du surplace pour nourrir les ambitions de ceux des dirigeants incapables de répondre aux attentes
sociales, voudraient ainsi détourner l’attention du peuple vers des foyers des tensions, œuvres de leur esprit, pour se faire
pleines les poches. Les bonnes volontés devraient s’activer pour contrer les esprits maléfiques qui tendent à replonger l’
Est de la République dans un bain de sang en lieu et place de la consolidation de l’unité et de l’harmonie nationales
seules porteurs d’espoir et de confiance dans l’avenir.

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