La 9ème brigade brassée tue, pille et viole la population civile.

Kivupeace

11/07/07

 

Plus de 4 personnes dont un enfant mineur dont l’âge est inférieur à 10 ans, ont trouvé la mort le lundi 9 juillet dernier au
cours d’une double attaque perpétrée par les militaires de la 9ème brigade brassée FARDC dans la localité de Bugombo
dans les environs de Rumangabo située à environ 50 km au nord-est de la ville de Goma.

Ces attaques qui ont eu lieu entre 19h00 et 21h00, ont été perpétrées principalement dans deux habitations le lundi dernier
; les militaires de la 9ème brigade qui étaient à la recherche de provisions se sont introduit dans l’une desdites habitations
et ont abattu sur place 3 personnes dont le responsable de la maison pour avoir hésité d’ouvrir la porte, ils ont emporté tout
sur leur passage, argent, vivres, ustensiles de cuisine et plusieurs biens de valeur avant de se retirer sans inquiétude dans
leur Quartier Général. Dans une seconde habitation, une autre attaque a eu lieu simultanément avec la première, les
assaillants ont également emporté plusieurs biens de valeur, violé deux femmes et abattu à bout portant un enfant de
moins de 10 ans qui a refusé de transporter le butin de leur opération. Ils se sont par la suite retirés dans leur quartier
général en tirant quelques coups de balles en l’air pour dissuader les voisins des victimes à intervenir.

Ces attaques font suite à plusieurs autres qui ont déjà eu lieu dans la même localité depuis plusieurs mois déjà et qui ont
fait beaucoup des victimes. On se rappellera qu’au mois de mai dernier, le territoire de Rutshuru a enregistré plus de 1000
déplacés en une semaine seulement fuyant l’insécurité de plus en plus grandissante à Rumangabo causée par les
éléments de la même brigade brassée accusée de s’approvisionner dans les champs et résidences de la population
civile. La plupart de ces déplacés ont décidé de s’installer définitivement à Rutshuru, une entité sous contrôle de la brigade
mixée bravo où ils estiment leur sécurité garantie.

En attendant, la police militaire de la 9ème brigade a annoncé le mardi dernier avoir ouvert des enquêtes pour démanteler
le réseau des responsables de ces exactions et a confirmé l’arrestation d’un militaire de la même brigade sur qui
pèseraient des graves preuves de complicité avec les auteurs desdites attaques suivies de meurtres, pillages et viols
massifs. La Police militaire n’a pas cependant écarté l’hypothèse de la participation à ces exactions d’autres éléments
armés qu’elle qualifie de bandits non répertoriés au sein des unités de la 9ème brigade brassée, ce qui soutiendrait les
accusations de la population des entités autour de Rumangabo, il y a peu de temps, faisant état des fréquentes
participations des éléments FDLR/Interahamwe aux opérations militaires et de banditisme menées par les militaires de la
9ème brigade brassée. Cette collaboration entre la 9ème brigade brassée et le FDLR/Interahamwe aurait d’ailleurs
détérioré les relations entre cette brigade brassée et celle mixée à savoir bravo qui contrôle le territoire de Rutshuru proche
voisin de Rumangabo. Les deux brigades en étaient arrivé au point de s’affronter au mois de mai dernier, ‘’jusqu’à ce jour
la collaboration entre les deux unités n’a jamais était franche, elle reste émaillée par des soupçons suite aux exactions
perpétrées sur la population civile et la collaboration avec les Unités FDLR/Interahamwe  ’’, nous a signifié un officier de la
9ème brigade qui a requis l’anonymat.

Quoi qu’il en soit, la paix reste très fragile dans toute la province du Nord-Kivu suite aux informations de plus en plus
amplifiées faisant état des préparatifs de guerre lancée par les brigades brassées soutenues par les FDLR/Interahamwe
et une partie des Mai-Mai contre les unités mixées. L’arsenal militaire qui débarque quotidiennement sur les aéroports de l’
Est du pays suivi des propos menaçants et non réconciliant tenus par les responsables politiques et militaires à tous les
niveaux ne font qu’alimenter cette crainte de la population du Nord-Kivu toute entière. Cependant, l’on sait déjà que les
unités mixées se refusent tout engagement dans les hostilités contre leurs compatriotes des unités brassées, raison pour
laquelle leurs commandants sont visiblement fréquents à Goma ces derniers jours pour non seulement répondre aux
nombreuses invitations de leur hiérarchie militaire mais aussi et surtout rétablir la confiance avec leurs collègues, on les
voit souvent ensemble dans des lieux publics autour d’un pot, nous a affirmé un commandant d’une des brigades mixées
qui a également requis l’anonymat.

 

La rédaction www.kivupeace.org   

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