Kigali se félicite de l’arrestation d’un rebelle du FDLR.

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9/07/08

 

callixte_mbarushimana.jpgLe gouvernement rwandais s'est félicité de l'arrestation lundi en Allemagne d'un rwandais, dirigeant d'un mouvement rebelle sous le coup d'un mandat d'arrêt international pour sa participation présumée au génocide de 1994, a indiqué mercredi la presse rwandaise. Callixte Mbarushimana, un Hutu de 44 ans, est un des dirigeants en exil des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), une rébellion hutue basée depuis quatorze ans dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Il a été arrêté à l'aéroport de Francfort (ouest de l'Allemagne).

"C'est un développement très positif", a déclaré le ministre rwandais de la Justice, Tharcisse Karugarama, dont les propos sont rapportés mercredi par le journal pro-gouvernemental New Times. "Cet homme utilisait sa position privilégiée pour échapper à la justice et propager l'idéologie du génocide", a-t-il ajouté. Son arrestation est "un signal pour les autres fugitifs", recherchés pour leur participation présumée au génocide rwandais, a commenté le ministre. Kigali accuse M. Mbarushimana d'avoir tué en 1994 et fait tuer de nombreux Tutsis, dont plusieurs de ses collègues alors qu'il travaillait pour le Programme de l'ONU pour le développement (PNUD) à Kigali. Il avait ensuite travaillé pour l'ONU en Angola puis au Kosovo. Il a toujours rejeté ces accusations.

Berlin n'a pas d'accord d'extradition avec Kigali mais pourrait tout à fait l'extrader, selon le procureur chargé des questions d'extradition à la Cour d'appel de Francfort, Peter Rückert. M. Mbarushimana avait déjà été arrêté en avril 2001 au Kosovo, où il travaillait alors pour l'ONU. Mais faute de preuves, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR, d'Arusha, en Tanzanie), créé par l'ONU et chargé de juger les principaux responsables du génocide, avait renoncé en septembre 2002 à le poursuivre. La France, qui lui a accordé fin 2003 le statut de réfugié, a ouvert début 2008 une enquête contre lui. M. Mbarushimana signait depuis Paris les communiqués des FLDR.

Certains des rebelles des FDLR sont accusés par Kigali d'avoir participé au génocide de 1994, qui a fait 800.000 morts, selon l'ONU, essentiellement au sein de la minorité tutsie. Principal mouvement de rebelles hutus rwandais basé en RDC, les FDLR sont estimés à environ 6.000 combattants, dont certains (anciens membres des Forces armées rwandaises et des milices Interahamwe) ont participé au génocide rwandais de 1994, essentiellement dirigé contre la minorité tutsie. Ils sont considérés comme une des principales menaces pour la paix dans la région des Grands Lacs africains.

 

belga/7sur7

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