Richard Kabamba
12/03/07
La publication du gouvernement de coalition fort de 60 personnes a suscité et suscite encore des réactions diverses à travers le pays de Lumumba.
Non seulement que Kabila et Gizenga n’ont pas tenu compte de l’état des finances du pays qui est fort critique constatent les observateurs de la scène politique congolaise, mais plus grave, ils n’ont pas tenu compte de la géopolitique chère aux congolais depuis des décennies.
A ce denier sujet, personne ne comprend pas comment dans un gouvernement de 60 membres, l’équipe de Gizenga puisse présenter des disproportions aussi criantes dans la représentation provinciale ! Le cas de la province du Kasaï Occidental est le plus révoltant avec un ministre sur les 60 nominés. Si l’on pense que cette province a une grande importance au Congo de par sa position stratégique qui la place au centre du pays et qu’elle ne trouve pas son compte dans tous les partages fait jusque là, le cas du bureau de l’Assemblée nationale est aussi épinglé, il y a de quoi déplorer pareille politique en ce moment où le pays a besoin de tous les énergies pour sa reconstruction.
Dans le milieu du leader de Bandundu, on parle d’une sanction contre le Kasaï Occidental qui n’avait pas voté Kabila au second. Argument que les analystes réfutent car, l’Equateur de Bemba était le premier à n’avoir pas voté Kabila, suivi du Bas-Congo. De même que le Bandundu et le Kasai Oriental n’avaient pas fait meilleurs scores pour Kabila. Et pourtant, ils ont eu une belle part du gâteau, surtout le Bandundu de Gizenga qui rivalise avec le Katanga de Kabila. N’est-ce pas du tribalisme qui a dominé dans le choix ? A chacun sa réponse.
Au chapitre financier déjà évoqué plus haut, les observateurs conscients estiment que le tandem Kabila-Gizenga n’a pas été réaliste en format une équipe aussi éléphantesque qui va entraîner une forte hémorragie budgétaire quant à son fonctionnement et à sa rémunération. Comme si cela ne suffisait pas, Kabila ajoute une autre fantaisie qui a surpris puisque irraisonnée. Il s’agit de la signature d’une ordonnance présidentielle octroyant aux quatre anciens vice-présidents de la République des avantages aussi exagérés que fantaisiste !
Ici, personne ne comprend pas encore pourquoi ces messieurs qui ont joué un rôle moins reluisant dans le fameux système de 1+4, puisque bénéficier autant d’avantages pendant cinq à savoir : transport, voyages à l’étranger (2fois l’an), logement, prise en charge médical, gardes et salaires. Donc, tous ce qu’ils jouissaient comme avantages pendant la triste transition de la honte. C’est avec raison que les Congolais disent : « Après la transition égale avant la transition ».
Et nous dire : après la transition sera pire que pendant la transition car, on ne voit pas comment l’Etat congolais pourra faire face à toutes les nouvelles dépenses obligatoires de rémunération et de fonctionnement des nouvelles institutions (Gouvernement central, Assemblée nationale, Sénat, Assemblées provinciales, Gouvernements provinciaux) qui, à elles seules, absorbent la moitié du budget présenté par le premier ministre Antoine Gizenga.
A propos du budget de l’Etat exercice 2007, il estimé à 14 milliards de dollars américains par le 1er ministre qui a indiqué que celui-ci présente un déficit de 51%. Pour combien cet impasse budgétaire, Gizenga et Kabila comptent tendre la main à l’extérieur faute de quoi, ils ne s’en sortiront pas. Or que l’on sache bien, le gouvernement à l’obligation de résoudre en priorité le problème des fonctionnaires et agents de l’Etat qui ne jurent que par l’application du barème de Mbudi qui va augmenter 8 fois l’enveloppe salariale actuel.
Peut-on alors savoir comment va-t-on résoudre ce problème et s’attaquer à la reconstruction du pays avec la réalisation de 5 chantiers de Kabila ? Les opérateurs politiques de l’opposition restent sceptique. Kabila et Gizenga sont mal partis, tous les discours sont considérés comme les déclarations des bonnes intentions car, ils n’ont pas le moyen de leur politique. Qui vivra verra !