El Memeyi Murangwa

09/12/08                                                                                                               

Jusqu’au boutiste l’abbé Malu-Malu s’est faufilé dans la délégation gouvernementale pour faire croire à l’opinion nationale que les négociations actuelles qui se déroulent à Nairobi se font dans le cadre du programme Amani. 

Revenant fraichement de  Bruxelles ou il a eu à vivre le refus de l’Europe à envoyer une opération Artémis-bis, le politico-religieux qui soutient de tout cœur la solution militaire de Joseph Kabila, cherche par sa présence à semer le doute et la confusion. 

L’histoire du Congo est riche  en anecdotes  sur des diseurs des bonnes nouvelles et autres marabouts qui ont eu difficile à arrêter le vent de la perestroïka qui souffla ardemment sur les trônes des dictateurs en 1990.  

Le Marechal Mobutu abandonné par ses ancêtres se tourna vers M. Kebe, le marabout de Dakar(Sénégal) pour protection et longévité au pouvoir. L’ancien chantre du Mobutisme-Kabilisme, le “Pasteur” Dominique Sakombi Inongo le relate parfaitement bien dans “Mobutu, Roi du Zaïre”. 

Malin, comme pas deux, Mobutu utilisa à son aise, Monseigneur Laurent Mosengwo Pasinya, pour clôturer cavalièrement la Conférence Nationale Souveraine, fauchant soudainement l’espoir du peuple congolais à vivre  une vie meilleure. Le modeste évêque abandonna la soutane pour la haute couture parisienne et une croix en or-massif, Il continua à narguer le peuple en parlant de convergence parallèle.

Constant, comme naguère sous la colonisation, le clergé catholique congolais aura démontré sa complicité avec les dirigeants politiques.

Le régime Kabila a trouvé mieux en Malu-Malu qui a brisé l’espoir de toute une nation en légitimant la tricherie électorale de 2006, mais surtout en présidant  la mascarade de Janvier 2008, lors de la conférence de Goma qui a abouti à la mise sur pied du défunt programme Amani, incapable  de répondre aux attentes des Kivutiens aspirants à vivre en paix.

Mandaté par Kabila, Malu-Malu n’arrêta pas à se battre pour le brassage du CNDP avant que le gouvernement ne réponde aux revendications légitimes du mouvement politico-militaire du Général Laurent Nkunda.  Ne pouvant mettre la charrue devant le bœuf, il se mit à bénir les troupes pour un assaut final qui malheureusement pour lui se transforma vite en sauve qui peut.

Sa dernière démarche auprès de l’union européenne s’avère un échec, les pays sponsors des dernières élections réalisent enfin que les élections bâclées de 2006 ont déstabilisé le pays.  Comme le confirme Human Rights Watch, le régime Kabila élimine à son gré l’opposition et persécute ceux ayant une différente opinion.  La mauvaise gestion et la corruption ne semble pas émouvoir les princes de la Conférence Episcopale du Congo (CENCO) qui mangent dans la main du pouvoir.

Comme au Zimbabwe,  l’église catholique risque d’être la dernière à constater la faillite de l’état.  Il est plus que temps pour le Vatican (Rome) de mettre fin au jeu malsain des évêques, prêtres, et abbés qui contribuent à l’aliénation mentale des fideles.

La bonne nouvelle du Royaume n’est certes pas la prolongation des fléaux et malheurs qui rongent la population du Congo !

Ne baissant pas les bras, Malu-Malu se retrouve dans la suite du ministre Raymond Tshibanda qui conduit la délégation gouvernementale aux négociations de Nairobi !Sa présence “en fils de l’église” assure Joseph Kabila qui tient à présenter à l’opinion internationale un semblant d’intégrité, occasion aussi de faire croire au peuple, la continuité du Programme Amani.

Hier matin à Nairobi, le « membre de la délégation gouvernementale » Malu-Malu, a été en face des citoyens aguerris, décidés à restaurer la dignité des Congolais et du Congo. 

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