El Memeyi Murangwa

 

 29/12/07

  

Une presse tribaliste à outrance.

 

 

A lire la presse kinoise toute âme bien pensante réalise que celle-ci est loin de favoriser la réconciliation nationale.  Par ses supputations et multiples maladresses, les medias kinois déforment à dessein les causes de la guerre au Kivu, la présente comme une agression et continuent à voir une main invisible en guise de soutien au CNDP.  Les journaux du pouvoir gardent un mutisme total sur les forces génocidaires du FDLR qui endeuillent la nation et qui d’après les dernières nouvelles occupent l’église de Luofu (voir l’article « Lubero : des rebelles hutus rwandais encerclent l’église catholique à Luofu » Radio okapi.net du  21 Décembre 2007 à 12:47:01)  Silence de marbre sur les Mai-Mai qui contrôlent plusieurs localités dans le territoire de Lubero (Voir l’article «Lubero : des localités sous contrôle des Mai-Mai», Radio okapi.net du 29 Décembre 2007 à 15:49:01) Certains chevaliers de la plume ne trouvent l’inspiration que pour écrire sur le CNDP ou transformer les rwandophones persécutés par le régime Kabila en bourreaux.  Des colonnes entières sont consacrées même à des politiciens n’ayant plus pignon sur rue pour des déclarations tapageuses.  L’un d’eux, le SDF Zahidi Ngoma, devenu par un tour de main vice -président de la république (de la dernière transition) grâce à l’exclusion de la vraie opposition politique après les accords de Sun-City, vocifère en insistant sur une capitulation qui n’existe que dans son imagination, façon pour lui d’alerter le pouvoir sur le retard dans le versement de son per-diem. 

Le nouveau stratège militaire dans la campagne du Kivu,  François Olengha, ayant fourbu ses armes en commandant les Kadogos (enfants soldats : moins de 14 ans) sous l’AFDL se lance dans une guerre médiatique qu’il perdra très bientôt.  Pour lui, l’ennemi c’est celui qui parle le "Kinyuruanda", précisons que cette langue n’existe pas, peut-être qu’il voulait dire « Kinyarwanda » Faut-il vraiment une formation accrue pour prononcer le mot Ntamugenga ou Kinyarwanda ?  Au centre supérieur militaire (CSM) d’ouvrir une cession spéciale pour les nouveaux généraux formés sur le tas. Sinon comment voulez vous qu’un lieutenant-général puisse gagner une guerre quand il ne sait pas lire correctement les noms de localités se trouvant sur son plan de guerre.

 

   

La MONUC en campagne de dénigrement.

 

  

Pour porter en faux le CNDP face à l’opinion internationale,  le porte-parole de la MONUC, Saiki Kemal se décide enfin à jouer sur la corde sensible, celle du recrutement d’enfants.  Silencieux sur les viols des filles mineures congolaises par les troupes de la MONUC, il persiste et signe sur le recrutement de 200 enfants élèves d’une école secondaire à Tongo, tenant à mettre à charge du CNDP pareille crime.  Dans une riposte à ces allégations mensongères, le CNDP par son chargé de presse, Kabasha Amani se dit scandalisé par une telle manipulation et encourage l’organisation onusienne à diligenter une mission d’enquête sur place.  Et d’ajouter que ces accusations calomnieuses ne rehausseront pas la crédibilité d’une MONUC entamée par multiples scandales.  Au lieu de distraire l’opinion disent les habitants de Goma, M. Saiki devra faire la lumière sur l'enregistrement frauduleux de Burundais comme "ex-combattants rwandais rapatriés" pour 5 dollars par tête.

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Arrestations arbitraires des rwandophones.

  

Commencé depuis belle lurette, la chasse à l’homme se poursuit dans la ville de Goma et autres localités rurales.  Celle-ci vise les rwandophones qui sont arrêtés et transférés dans les geôles de Kinshasa sans aucun procès.  En effet des arrestations arbitraires continuent à être perpétrées par les FARDC, sur des civils congolais innocents à cause de leur appartenance ethnique.  Ces crimes commis sur une catégorie de la population congolaise confirment une persécution que le pouvoir est loin d’admettre. Au total 9 personnes ont été arrêtées à Bunagana et transférées à la Prison de Makala en date du 9 décembre 2007 sans être jugé ni entendues.  De notre correspondant à Goma, nous apprenons que plus de 31 personnes dont des bergers en provenance de Kibumba au Nord-Kivu seraient en détention illégale dans les prisons et cachots de Kinshasa. 

 

Ces facteurs démontrent que le pouvoir cherche à bloquer les travaux d’une conférence mal préparée à Kinshasa et ajournée sans qu’aucune autre ordonnance présidentielle n’abroge celle la convoquant au 27 décembre 2007.  Le souhait de Kinshasa est que le CNDP soit pointé du doigt en cas d’échec de ces assises.

   

Le climat malsain qui s’observe à Goma ne favorise en rien la réussite de ce nouveau marché des dupes qu’est la « conférence sur la paix » au Kivu.

 

     

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