Pierre Mukalay
Goma,RDC
10/01/08
En rupture de ban avec sa hiérarchie de l’Eglise Catholique Romaine, pour insubordination et engagement politique inconsidéré, l’abbé Appolinaire Malumalu a décidé de célébrer la grand-messe à Goma. Ce n’est ni un requiem, ni un Te Deum, ni une messe ordinaire ; mais un culte de rite païen dont il est le seul à détenir le secret.
Après l’ouverture officielle le dimanche 06 janvier 2008, la première séance plénière n’a eu lieu que trois jours plus tard : il fallait augmenter le nombre des participants de 300 à 500, puis à 800 et enfin à 1100, Et les candidats sont toujours nombreux ; à la recherche du perdiem, cette allocation journalière servant à couvrir les frais de logement et de restauration.
Les travaux prendront fin le 17 janvier, mais vu le nombre et la qualité des participants, il est à craindre qu’aucun travail sérieux ne puisse être accompli.
La moitié des fonds alloués à cette conférence aurait été détournée à Kinshasa et 20% auraient été consommés par le bureau.
L’essentiel ; c’est de signer les résolutions préparées à Kinshasa bien avant l’organisation de la conférence.
En bref, il faudra que toutes les ouailles disent « amen » lorsque l’abbé Malumalu prononcera le mot de clôture. Pour y arriver, il devra déployer tous ses trésors d’ingéniosité : les multiples ruses lui apprises par son grand-père qui était féticheur à MULO ; la dialectique hélégienne lui enseignée au grand séminaire, l’infiltration idéologique et la manipulation politique apprises pendant la Conférence Nationale Souveraine à Kinshasa.
Pendant le culte, les FDLR, ces génocidaires rwandais alliés en gouvernement KABILA, vont rester à la sacristie et Vital KAMERHE les tiendra informés du déroulement des travaux. Rien ne devrait heurter leur sensibilité au risque d’entraîner des représailles graves dans les territoires sous leur contrôle.
Il ne reste qu’un seul obstacle à franchir : l’argent pour couvrir les dépenses et acheter le consentement des récalcitrants.