Radio Okapi
27/09/09
Près d’une semaine après la confirmation de sa déchéance à la tête de la province de l’Equateur par la Cour suprême de justice, José Makila Sumanda dit s’incliner devant la décision de la haute juridiction, mais avec un sentiment de dégoût vis-à-vis de la justice congolaise. Il l’a déclaré samedi à Kinshasa au cours d’un point presse qu’il a tenu à cet effet, rapporte radiookapi.net
Mais le gouverneur déchu ne cache pas sa déception vis-à-vis de la justice congolaise qu’il appelle à se débarrasser de « sa carapace déshonorante pour garantir l’élan de la jeune démocratie ».
Il regrette, par exemple, que la Cour suprême de justice soit parvenue à rendre un arrêt dans un dossier pour lequel, lui qui avait introduit un recours auprès de cette juridiction, avait retiré ce recours. « Je me suis désisté. Mais malgré ce désistement, la Cour suprême a quand même tranché. Voilà, ce qui ne se fait jamais nulle part au monde », s’est plaint José Makila. L’ancien gouverneur de l’Equateur se dit toutefois à la fois satisfait et triste du dénouement de son dossier. Satisfait parce que la province est en quelque sorte libérée après avoir été tenue en otage dans un imbroglio social, politique et financier, et triste parce qu’il laisse le « peuple » de l’Equateur « orphelin ». « Je leur avais promis de les défendre corps et âme. Aujourd’hui, par un coup de baguette magique, les gens complotent pour que je puisse quitter la tête de la province de l’Equateur », regrette José Makila. Et concernant son avenir, il répond : « Je suis politicien, et je suis agriculteur éleveur. Dans le Sud Ubangi, j’ai une très grande plantation de palmeraie et j’ai un élevage de vaches, je vais m’en occuper. Entre-temps, je vais faire aussi la politique, parce que l’Equateur c’est aussi Makila. »