Ange Michel Murangwa
21/04/10
Il serait peut être prématuré pour alerter les pompiers, mais il serait aussi très difficile de ne pas voir ou de prétendre ne pas voir la fumée qui sort de la case Rwanda. Néanmoins, les Rwandais ont le droit et des fortes raisons d’être rassurés.
La défection du général Nyamwasa après celle du général Karegeya, le chambardement au sein de l’Etat major suivi de l’arrestation de deux généraux, l’un pour corruption, l’autre pour une faute d’ordre étiques non autrement identifiée, sont-là des faits qui ne sont pas de nature à contredire les rumeurs d’un malaise grandissant entre Kagamé et ses compagnons d’armes.
Le premier à avoir prononcé le mot de coup de force fut le Président Kagamé lui-même bien que tout en insistant sur son improbabilité. Il répondait à une question qui ne lui était pas posée mais qu’il savait hanter tous les esprits.
Sans applaudir ou condamner ce qu’ils auraient fait on ne pas fais car personne ne pourrait affirmer avec certitude ou se trouverait le point de désaccord avec le président Kagamé, force est d’admirer le silence des Généraux Karegeya et Nyamwasa qui jusqu'à ce jour se terrent dans un mutisme absolu.
Par contre, les observateurs ne pourraient manquer d’observer le peu de retenu qui caractérise de plus en plus les discours du Chef de l’Etat Rwandais.
Des sources peu crédibles, il est vrai, rapportent qu’un complot d’un coup d’état aurait empêché le Président Kagamé de rentrer directement à Kigali après son récent périple Américain en mars dernier.
Afro-America.net prétend que sa visite au Kenya, ensuite au Burundi auraient été plus que protocolaires et que ce complot aurait été déjoué en dernier minute par la garde présidentielle. Les faits n’auraient pu évidement passer sous silence et il serait plutôt surprenant que des arrestations n’aient été opérées en ce moment même.
L’incertitude sur les faits réels jette un profond malaise dans la communauté rwandaise de la diaspora qui commente les derniers événements sans visiblement chercher à prendre parti. Le sentiment qui se dégage unanimement est un sentiment entre le malaise, la déception mais aussi l’espoir.
Bien que la forte personnalité de Kagamé s’impose d’elle-même comme tête de proue d’un navire ayant mené rapidement le Rwanda de la désolation à la réussite, Les rwandais ne pourraient s’empêcher de rapprocher cette réussite a toute une équipe à laquelle il ne pourrait s’empêcher de témoigner sa reconnaissance.
Il est vrai que la popularité dont jouit Kagamé le place à l’ abri de toute déstabilisation du présent régime, mais il faudrait aussi craindre que des répétitives dissensions au sein du Front Patriotique Rwandais (FPR) ne minent le parti et le distraient des lourdes tâches qui restent encore à achever.
En conséquence, tout devrait être mis en œuvre pour chercher à réconcilier l’équipe et le chef de l’équipe pour la victoire ultime en gardant en vue que l’espoir de tout un pays se trouve en leurs mains.
Uwatwibukiriza umutware ko ntaw’ukirana yikoreye igisabo, yab’atubyaye !
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