M23
20/10/12
Le Bishop RUNIGA LUGERERO, coordonateur du M23, de retour d’un long séjour de Kampala est arrivé à Bunagana, et a tenu ce samedi 20/10/2012 une conférence de presse devant un parterre d’une trentaine de représentants d’organes communicationnels tant nationaux qu’internationaux. Quatre points essentiels ont été évoqués par le leader du M23. Tout d’abord, il a tenu informé la presse du motif de son long séjour en la capitale ougandaise. En effet, ce long séjour se justifie par le fait de la demande du médiateur de la CIRGL, le président de l’Ouganda, d’entendre et d’essayer de comprendre les motivations qui anime le M23 dans sa révolte contre le pouvoir central de Kinshasa.
D’autre part, une délégation du président Kabila, dirigée par l’abbé Malu Malu avait été diligentée afin de tenter de prendre langue avec les dirigeants du M23. Cette présence que Vital Kamerhe a qualifie de « secret de polichinelle » n’avait que comme objectif de tromper la vigilance du M23 en lui faisant croire à une possible négociation, pendant que Kinshasa réorganisait son armée défaite par le M23, en y incorporant des nouvelles unités composées par les milices Nyatura, APCLS de Janvier et le VUTURA- FDDP. ainsi que les troupes FDLR de la Division I commandées par le Colonel NTAWUNGUKA Pacifique secondé par Col MUNYANEZA Franck, Commandant de la Brigade ROCKET, qui compte 3 Bataillons qui sont le Bataillon SABENA basé à Pinga, Bataillon BAHAMAS basé au Sud Lubero et le Bataillon MONTANA basé dans le Parc des Virunga tout proche. L’objectif militariste et va t’en guerre de Kinshasa étant un second secret de polichinelle, le M23 par la bouche de son coordonateur, a tenu a mettre en garde le régime de Kinshasa tenté de violer le présent cessez le feu, qu’il répondra avec fermeté et détermination a toute violation du présent statu quo.
Bishop Runiga l’a dit en ces termes : « Le M23 regrette les propos tenus par le gouvernement de Kinshasa dénoncent les processus de paix entamé avec lui à Kampala. Il ne reconnait pas être en négociation avec le M23 au moment où nous avons échangé des pièces et sommes en phase préliminaires des négociations directes. En Lieu et place nous assistons aux renforcements des positions militaires des FARDC sur la ligne de Front où les FDLR et les FARDC se préparent à ce qu’ils appellent un assaut final contre nos positions. Nous demandons au gouvernement de cesser toute velléité belliciste et revenir sur la table de négociation. Dans le cas contraire, le M23 se défendra ».
Le second point de l’échange avec la presse a été les nouvelles allégations des experts de l’ONU concernant toujours le soutien du Rwanda au M23 et dont les dirigeants »reçoivent directement des ordres militaires » du chef de l’armée rwandaise, le Général Charles Kayonga, qui « agit lui-même sur instruction du ministre de la Défense » rwandais, le général James Kabarebe. Le coordonateur du M23 a tenu a réfuté ces allégations qui viennent d’être balayées par le choix que vient de faire la communauté internationale. En effet, Le Rwanda occupera l’un des cinq sièges du Conseil de sécurité de l’ONU dévolus aux membres non permanents pour la période allant du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2014. La candidature de Kigali a recueilli 148 voix favorables, lors de l’Assemblée générale, jeudi 18 octobre. Sur les 193 pays membres de l’ONU, 148 ont voté pour, 44 se sont opposés ou abstenus. Donc les africains en général se sont mis d’accord sur la candidature du Rwanda et la majorité de l’assemblée générale a fait de même connaissant pourtant le rapport des ces « «experts » dont on n’ignore nullement les penchants de leur chef pour le FDLR.
Le Président du M23 l’a dit aux journalistes : « Notre mouvement rejette catégoriquement l’ensemble du rapport des experts des Nations-Unies aux relents propagandistes parce qu’il est fondé sur les rapports des services de renseignement du régime de Kinshasa. Nous avons écrit à la CIRGL à ce sujet, l’équipe militaire de vérification nous l’espérons, nous permettra de faire la lumière autour de cette question ».
L’autre point qui a été à l’ordre du jour sont les diverses allégations de l’ONG internationale Human Rigths Watch que ce soit l’allégation selon laquelle le Rwanda serait le complice du M23, et toutes les autres allégations concernant le M23( viol, pillage, enrôlement forcé d’enfants etc…) 0n ne peut plus ignorer, a tenu à souligner le leader du M23, les ambitions qui motivent madame Van Woudenberg qui rêve du poste de Commissaire aux Droits des hommes pour la RDC et le soutien dont elle bénéficie de la part du président Kabila afin d’obtenir ce poste et bien sûr avec promesse lui renvoyer l’ascenseur en cas de réussite. Voila ce qui fait militer cette dame en faveur de Kinshasa.
Bishop RUNIGA a tenu à présenter les excuses aux journalistes à qui certains propos tenus par certains cadres de notre organisation aurait porté préjudices. Notre mouvement promet de faire la lumière à ce sujet et les sanctions seront prises si les faits se révèlent avérés. A ce sujet, nous demandons la collaboration des organisations JED (Journalistes en danger) et des reporters sans frontières (RSF) auxquelles nous allons adresser une demande officielle à ce sujet.
Le dernier point annoncé par le patron du M23 est la nouvelle appellation de l’armée du M23 qui est désormais appelé l’Armée Révolutionnaire du Congo (ARC) et la nomination de son chef le Colonel MAKENGA SULTANI au grade de Général de Brigade. Un jeu des questions à suivi cet exposé du Président du mouvement du 23 mars.
Bunagana le 20 octobre 2012,
Le Département de la communication du Mouvement du 23 mars.