La Prospérité
13/12/11
Archevêque de Kinshasa Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya: Monsengwo invite Tshisekedi et consorts à interjeter appel ! Dans une Déclaration sur l'élection présidentielle lue hier, lundi 12 décembre 2011, devant la presse nationale et internationale au Centre Catholique Lindonge de Limete, l'Archevêque de Kinshasa, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, après analyse des résultats rendus publics par la CENI le vendredi 9 décembre 2011, soutient qu"'il y a lieu réellement de conclure que ces résultats ne sont pas conformes à la vérité, ni à la justice".
Mais, puisque les résultats sont provisoires et doivent être confirmés par la Cour suprême de Justice, poursuit-il, "nous demandons aux contestataires d'interjeter appel, de recourir aux voies de droit et de ne pas se livrer à la violence. Dix-huit morts pour des élections, c'est trop !", s'est-il exclamé. Ce, avant d'indiquer que "dans ce cadre, l'Eglise est moralement tenue à offrir son aide à la justice, pour établir la vérité des urnes là où ont été ses observateurs. Que la Cour Suprême se sente donc en conscience interpellée par le peuple Congolais tout entier".
Pour sa part, la Monusco, dans un communiqué de presse parvenu à La Prospérité, appelle la CENI à prendre en considération les préoccupations exprimées par les missions d'observation électorale. Toutefois, la Monusco invite, en outre, les parties à résoudre toute dispute par des voies pacifiques à travers les institutions établies à cet effet, y compris le Comité national de Médiation, et souligne l'importance d'un traitement exhaustif et transparent de tout contentieux électoral par la Cour Suprême de Justice. La Monusco exhorte les services de sécurité et les institutions judiciaires à exercer leurs fonctions avec retenue, à se conformer aux principes internationaux des droits de l'homme lors de la gestion des manifestations publiques et de respecter des droits à la vie, à l'intégrité physique et à la liberté de rassemblement et d'expression de tous les citoyens, y compris ceux des militants, des partis politiques et des candidats, tels que garantis par la Constitution de la RDC.
L'Archevêque de Kinshasa, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya est sorti, enfin, de sa réserve et a donné sa position sur les résultats de l'élection présidentielle du 28 novembre 2011. Il l'a fait au cours d'une conférence de presse qu'il a tenue au Centre Lindonge dans la Commune de Limete. Il a rappelé, à l'occasion, l'appel lancé en direction de la CENI, le dimanche 4 décembre, afin que soit proclamée impérativement la vérité des urnes. Le Berger de l'Eglise Catholique en République Démocratique du Congo a également rappelé que la CENCO avait déjà publié les conclusions de son observation électorale tout comme les autres missions d'observations nationales et internationales. Toutes ces observations, soutient-il, posent sérieusement une question de crédibilité de cette élection, comme vient de l'attester le rapport du Centre Carter. Mais, puisque les résultats sont provisoires et doivent être confirmés par la Cour Suprême de Justice, l'Archevêque de Kinshasa demande aux contestataires d'interjeter appel, de recourir aux voies de droit et de ne pas se livrer à la violence. Dix huit morts pour des élections, c'est trop ! S'est-il exclamé. La Monusco interpelle la CENI Pour sa part, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RD-Congo, Monusco, appelle la CENI à prendre en considération les préoccupations exprimées par les missions d'observation. Electorale.
Par ailleurs, la Monusco prend acte des déclarations publiées le 10 décembre 2011 respectivement par la Mission d'observation électorale du Centre International Carter en RDC et d'autres missions d'observation sur les résultats provisoires de l'élection présidentielle tels que proclamés le 9 décembre dernier par la CENI. Aussi, la Monusco note-t-elle avec une vive préoccupation les conclusions de ces Missions d'observation relatives aux irrégularités relevées dans la gestion du processus des résultats, en particulier, le décompte et la compilation des voix. La Monusco, dans son communiqué de presse parvenu à La Prospérité, exhorte la CENI à entreprendre urgemment un examen rigoureux des problèmes relevés par les Missions d'observation, en associant pleinement les témoins et les observations, y compris les groupes d'observateurs étrangers, qui pourraient donner un avis technique à cet effet. S'agissant de la compilation des résultats de la Députation Nationale, la Monusco appelle la CENI à s'assurer que le décompte, la compilation et la vérification des opérations puissent être menés de manière transparente. En outre, en vue d'éviter des problèmes tels que ceux identifiés lors de la présidentielle, la Monusco recommande à la CENI de prendre des mesures correctives pour les élections futures.
La Monusco appelle, en outre, les parties à résoudre toute dispute par des voies pacifiques à travers les institutions établies à cet effet, y compris le Comité national de Médiation, et souligne l'importance d'un traitement exhaustif et transparent de tout contentieux électoral par la Cour Suprême de Justice. Enfin, la Monusco réitère son appel aux acteurs politiques de s'abstenir de tout acte d'incitation à la violence et à la confrontation.
La Monusco exhorte les services de sécurité et les institutions judiciaires à exercer leurs fonctions avec retenue, de se conformer aux principes internationaux des droits de l'homme lors de la gestion des manifestations publiques et de respecter des droits à la vie, à l'intégrité physique et à la liberté de rassemblement et d'expression de tous les citoyens, y compris ceux des militants, des partis politiques et des candidats, tels que garantis par la Constitution de la RDC. Au regard de ce qui précède, des observateurs, non pas électoraux, mais de la scène politique congolais s'interrogent pour quelle raison, les conclusions des missions d'observation n'ont pas été publiées avant l'annonce des résultats provisoires ? A quoi vont-elles servir, à cette étape ?
A chacun de répondre. La Pros. Archidiocèse de Kinshasa Le Cardinal DECLARATION DU CARDINAL L. MONSENGWO PASINYA SUR LES ELECTIONS PRESIDENTIELLES EN RDC Mesdames et Messieurs de la Presse, 1. Dimanche 4 décembre 2011, la CENCO dans une conférence de presse et moi-même à l'Eglise Sainte Anne avons dans un appel demandé à la CENI que soit proclamée impérativement la vérité des urnes. 2. A cet effet, comme souhaité par le peuple, la CENCO a publié les conclusions de son observation et de plusieurs observateurs nationaux et internationaux. Toutes ces observations posent sérieusement une question de crédibilité de cette élection, comme vient de l'attester le rapport du Centre Carter. 3.
A l'analyse des résultats rendus publics par la CENI ce vendredi 9 décembre 2011, il y a lieu réellement de conclure que ces résultats ne sont pas conformes à la vérité ni à la justice. Comment, par exemple, comprendre que le 6 décembre, Monsieur TSHISEKEDI qui avait 5 927 728 voix sur 17 329 137 suffrages exprimés, ait le 9 décembre 5 863 745 voix sur 18 144 154 suffrages ? Il perd par conséquent 64 000 voix alors qu'on venait d'ajouter 34 000 bureaux 4. Mais puisque les résultats sont provisoires et doivent être confirmés par la Cour suprême de justice, nous demandons aux contestataires d'interjeter appel, de recourir aux voies de droit et de ne pas se livrer à la violence.
Dix-huit morts pour des élections, c'est trop ! 5. Dans ce cadre, l'Eglise est moralement tenue à offrir son aide à la justice pour établir la vérité des urnes là où ont été ses observateurs. Que la Cour suprême se sente donc en conscience interpellée par le peuple Congolais tout entier. Fait à Kinshasa, le 12 décembre 2011.
La Prospérité