Burundi: NYANGOMA juge la méthode NKURUNZIZA

Africa International

05/02/07

En tant que parti d’opposition démocratique, le parti CNDD que j’ai l’honneur de diriger joue pleinement son rôle de consolider la démocratie. Ses critiques sont objectives et donc visent à construire. Encenser les erreurs et errances du pouvoir de Bujumbura serait contraire à notre éthique de parti démocratique, surtout en opposition. Les différents bilans critiques que nous avons publiés, les différentes lois et résolutions que nous avons proposées, avaient pour objectif d’aider le gouvernement à mettre sur pied la bonne gouvernance tant attendue par les Burundais.

Malheureusement la critique, même constructive, est interprétée ici comme un crime de lèse-majesté ou au mieux comme de la malveillance. Plutôt que de s’attaquer aux personnes ou aux organisations, le pouvoir devrait ne s’en tenir qu’aux idées exprimées par ces dernières et les contredire le cas échéant. Cela prouve à suffisance que ce pouvoir a des comportements anti-démocratiques, car il a peur du débat d’idées. De toute façon, la meilleure réponse que le gouvernement peut donner aux critiques du CNDD, c’est de mieux gouverner le Burundi politiquement, économiquement et socialement. Notre rôle comme parti d’opposition et le mien propre en tant qu’élu du peuple est de surveiller l’action gouvernementale et de rendre compte aux Burundais. Les informations qui nous parviennent nous disent que les Burundais apprécient le travail du CNDD et de plus en plus de compatriotes, dans la diaspora comme à l’intérieur du Burundi, cherchent à rejoindre le CNDD. Nous ne pouvons que nous en réjouir et assurer à tout le monde que rien, même pas les intimidation du pouvoir de Bujumbura, ne fera vaciller notre trajectoire pour un Burundi meilleur.

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