Christophe Nkurunziza
07/05/
L'ancien président du parti au pouvoir au Burundi a été arrêté vendredi en début d'après-midi. Hussein Radjabu a été conduit à la prison centrale de Bujumbura. Une enquête judiciaire a été ouverte par le procureur de la République. Hussein Radjabu a été interpellé juste après la levée de son immunité par l'Assemblée Nationale. Il est accusé d'avoir menacé l'ordre public mais à maintes reprises, il a protesté de son innocence.
Hussein Radjabou a été arrêté, après avoir été écouté par le procureur général de la République.
Accusé par la justice d'avoir voulu lancer une rébellion et distribué des armes à d'anciens soldats démobilisés, il avait refusé jeudi de se présenter à l'Assemblée nationale.
Immunité
La représentation nationale burundaise entendait lui signifier la levée de son immunité.
Un mandat d'arrêt et de perquisition a été amené au domicile d'Hussein Radjabou par la police, qui y a effectué plus de deux heures de perquisition.
Des ordinateurs et divers documents ont été saisis.
"Problèmes internes"
Hussein Radjabou explique son arrestation par des problèmes internes au parti CNDD-FDD.
Le Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), au pouvoir depuis les élections générales de 2005 qui ont mis fin à une longue transition politique au Burundi, traverse une grave crise depuis janvier.
La crise a débouché sur l'éviction de la tête du parti de Hussein Radjabu le 7 février. Ce dernier conteste son éviction.
Le 6 avril, le président burundais Pierre Nkurunziza avait appelé les services de sécurité à arrêter "les gens qui veulent semer la zizanie" dans le pays, en référence aux partisans de Hussein Radjabu.
L'ancien patron du parti au pouvoir avait été destitué lors du congrès de Ngozi, en février dernier, pour son immixtion dans le fonctionnement du gouvernement.
BBC Afrique