Radio Okapi
30/07/07
Nommés en février dernier, ces 17 agents commis à l’administration de l’assemblée provinciale attendent depuis 6 mois leur entrée en fonction. Le bureau de l’assemblée récuse leur nomination par le ministre d’Etat chargé de l’Intérieur en estimant que « le temps d’imposer les agents au parlement est révolu », rapporte radiookapi.net
L’un de ces cadtres administratifs, Eugène Issenge, indique que ses collègues et lui sont butés au refus verbal du bureau de l’assemblée provinciale. «On a tenté de le [Ndlr : le bureau] voir à maintes reprises mais il a refusé de nous recevoir. Quand on a fait une demande d’audience écrite, le président de l’assemblée nous a répondu par le biais d'une lettre. Et à l’annexe de cette lettre, il nous écrit que l’assemblée provinciale jouit d’une autonomie financière et administrative », affirme-t-il.
Pour sa part, Isaac Buchekabirhi, rapporteur adjoint de l'assemblée indique que l'heure d'imposer des agents au Parlement provincial est révolu : «Nous sommes, comme toutes les assemblées du pays, régis par la constitution de la RDC. A son article 100, il est dit que chacune des chambres jouit de l’autonomie administrative et financière… Nous avons au sein de l’assemblée provinciale un personnel administratif. L’assemblée n’engagera pas des gens qu’on impose de l’extérieur, d’un ministère donné. S’il faut engager, on va lancer une offre d’emploi et la personne compétente, c’est celle-là qu’on va engager.»
Enfin, le rapport de l’assemblée provinciale considère l’arrêté du ministre de l’Intérieur comme une distraction.
Pour l’instant, seule l'équipe opérationnelle à l'assemblée provinciale reste en fonction. Les 17 administratifs nommés par Kinshasa, eux, restent dans la rue.
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