Alors que la maison FARDC brûle.

Safari Emmanuel

14/12/07

 

rugari.jpgAlors que la maison FARDC brûle, son propriétaire interdit formellement à tout sapeur-pompier de fouler son pied dans les environs.  Brûle-t-elle réellement ou s’agit-il d’une métaphore pour tirer la sonnette d’alarme sur une réalité beaucoup moins dramatique ?

Voyons un peu : 

Ce jeudi 14 décembre à KAZUBA près de Rugari, l’armée gouvernementale a encore fui devant les forces du CNDP abandonnant, pour la énième fois, derrière elle une importante armurerie et les trois positions qu’elles occupaient dans ce secteur. Ces hommes de Kabila ont manifesté très peu d’intérêt au combat.

Le même jour à KATALE, la 15e brigade a décidé de mettre le feu sur son armement lourd.  Le colonel YAV aurait donné l’ordre à ses hommes déployés à Masisi-Centre,  d’emprunter la route de NYABYONDO, fief des FDLR, en direction de  WALIKALE.

A NUMBI au Sud-Kivu, le colonel RUGAYI, commandant de la 14ème brigade, l’un des héros présentés comme les vaillants tombeurs de Mushaki, qui continue sa fuite, errant au milieu de nulle part. S’il fuyait avec sa tête aux épaules, il n’y aurait rien d’anormal, cependant il fuit en fusillant ses gardes du corps, cinq
seraient déjà tombés sous ses balles au motif qu’ils se seraient sauvés avant l’ordre de battre en retraite.

A MINOVA, les FARDC ont commencé à bâtir la véritable tour de Babel. Fugitifs de KARUBA, ils rendent les civils responsables de leur défaite. Une jeune fille a été égorgée selon le témoignage d’un journaliste de la BBC ; beaucoup d’autres ont été violées et les hommes mis à tabac. 

A KIBIRIZI, une longue et meurtrière fusillade entre anciens membres du RCD et anciens membres de la composante Gouvernement au sein même de cette 15eme brigade brassée et intégrée entraînant des morts FARDC dont le nombre n’est pas encore connu.   

A NYANZALE, ils ont commis le pire des atrocités, ils ont fait des massacres à caractère génocidaire. Selon les informations déjà vérifiées, ils ont tué dans l’après-midi du vendredi 07 décembre 2007 beaucoup de personnes dans les villages de MUNGULI et de KABINDI, quelques noms seulement ont pu nous parvenir :

1. Monsieur HABIMFURA MIRINDI Léonidas
2. Monsieur OMARI
3. Monsieur Jean-Marie
4. Madame MIGERWA et ses deux enfants.


D’autres blessés graves sont entrain de succomber par manque de soins.

Ces faits ont été rapportés à Sylvie Van Der Wildenberg, la porte-parole de la MONUC à Goma, laquelle s’est empressée
à savoir de quelle ethnie ils étaient, changeant de ton, elle a martelé avec nonchalance ‘’je ne m’occupe pas de la protection des tutsi, notre travail est rétablir l’autorité de l’Etat’’. Abasourdi, j’ai téléphoné mon ami qui, il y a quelques temps me décrivait les penchants fascistes de Sylvie, pour lui signifier que j’étais désolée de trouver les faits tels qu’il me les avait décrits.  

 

 

Kivupeace/Goma

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