RFI
19/12/07
La justice sud-africaine pourrait inculper à nouveau Jacob Zuma : elle aurait de nouvelles preuves de sa corruption présumée dans l'affaire Thalès.
Jacob Zuma est soupçonné d'avoir touché 2 millions et demi de rands (250 mille euros) pour favoriser le groupe de défense français.
L'affaire remonte à une vente d'armes datant de 1999. En 2005 elle lui a déjà coûté son poste de vice-président. Une sanction politique ; du point de vue judiciaire, les poursuites ont tourné court. Elles ont été interrompues pour raisons de procédure.
Mais l'accusation ne s'est pas découragée et la semaine dernière, la Cour suprême d'appel de Bloemfontain a jugé que certains documents conservés à l'île Maurice étaient recevables. Ce sont les preuves supplémentaires dont avait besoin le procureur général. Elles ont été dévoilées par ses enquêteurs d'élite, les Scorpions, à 48 heures de l'ouverture du congrès de l'ANC.
Les poursuites pourraient bien reprendre dans quelques jours, dès le début de l'année prochaine.
Mais les avocats de Jacob Zuma ont déjà annoncé qu'il ne se laisserait pas faire. Pour la défense, les délais n'ont pas été respectés. Les avocats invoquent la Constitution.. L'affaire pourrait durer encore au moins 2 ans, selon un juriste.
Jacob Zuma a averti qu'il faudrait qu'il soit reconnu coupable pour quitter la tête de l'ANC. Pour les analystes politiques, une relance des poursuites aurait un effet désastreux.
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