Le Palmares

13/02/07

La deuxième réunion informelle ce mardi du gouvernement qui attend cette semaine son investiture au Parlement va être dominée par le scandale qui fait jaser de la présence des ministres fictifs dans l’équipe de l’exécutif. Le gouvernement Gizenga doit tenir sa deuxième réunion informelle. Ce sera sans doute la dernière rencontre avant la présentation du discours programme du gouvernement à l’Assemblée nationale.

Cependant, au regard du nombre de ministres à la première réunion, il ne s’est sans doute pas rendu compte de l’absence de certains membres du gouvernement. Au grand étonnement de tout le monde, l’Union des nationalistes fédéralistes du Congo (Unafec) d’Hononus Kisimba Ngoy, membre de l’AMP, vient de présenter la démission d’un de ses membres devant en principe faire partie du gouvernement. Il s’agit du ministre Kasongo Ilunga que personne n’a jamais vu depuis sa nomination du 5 février dernier au Commerce extérieur.

Il nous revient à ce propos qu’il y avait deux noms sur cette liste, celui de Kisimba Ngoy et Kasongo Ilunga. Gizenga a opté pour le second nom plutôt que celui du leader de l’Unafec.

Selon l’entourage de Gizenga : « Nous ne l’avons jamais rencontré, mais nous faisons confiance aux responsables des partis avec qui nous avons eu des consultations pour former le gouvernement ». Il a précisé que M. Kisimba avait adressé un courrier au Premier ministre pour annoncer que Kasongo Ilunga présentait sa démission, pour des raisons de convenances personnelles, au lendemain même de la formation du gouvernement.

Même au sein de l’Unafec, aucun responsable ne reconnaît avoir jamais vu le fameux Kasongo Ilunga. Aucune trace de ses activités actuelles ou passées.

Un jeu qui n’honore personne !

Plusieurs personnalités politiques suspectent M. Kisimba d’avoir transmis le nom d’un « total inconnu » ou même d’un « fantôme », pensant ainsi être à coup sûr nommé au sein du gouvernement. M. Kisimba estime pour sa part que son  poulain, Kasongo Ilunga, avait lui-même présenté sa démission dans une lettre, mais a indiqué ne pas être en mesure de fournir les coordonnées de l’intéressé.

Dans l’entourage du Premier ministre, on assure que ce courrier était adressé à M. Kisimba et non au chef du gouvernement, comme le veut la procédure. Une fois la lettre du ministre concerné reçue et sa démission acceptée, l’Unafec devra proposer d’autres candidats. Et Si le ministre n’existait pas ? « Et bien, ironise un proche de M. Gizenga, s’ils l’ont inventé, ils pourront aussi inventer sa lettre de démission ».

Cette situation vient ainsi mettre la puce à l’oreille du Premier ministre pour s’assurer que les 60 personnes qui siègent à la réunion du gouvernement sont bel et bien celles désignées par leurs partis. Il faudra donc veiller au grain en vue d’éviter les infiltrés pour la sécurité des autres membres du gouvernement et même du Premier ministre.

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