Kivupeace

29/07/07

C’est classique dans les annales de la criminologie: Le criminel retourne toujours sur le lieu du crime. S’il existe au monde un peuple qui ne s’offusque point des opprobres, c’est bien le peuple français de l’époque contemporaine. Ce peuple dont les braves aïeux avaient pourtant fait bénéficier au monde des réalisations formidables dans tous les domaines et qui, non seulement forçaient l’admiration et le respect de tous, mais aussi avaient bercé notre tendre enfance jusqu’àl’adolescence, de rêves les plus invraisemblables.

Les LAVOISIER, PASTEUR, PASCAL BLAISE, MONTESQUIEU, J.J ROUSSEAU, CHARPAK, AUGUSTE  COMTE,
pour ne citer que ceux-là (la liste est tellement longue qu’on saurait l’étaler ici), sont des vrais Messieurs et
forcément des vrais citoyens du monde !

En contraste avec tout ça : les maladresses politiques aboutissant souvent à des revers sociales, économiques,
et militaires qui caractérisent toutes les grandes nations en décadence. Tenez :

–        Sur le plan de la politique sociale intérieure, la France est l’un des pays du monde occidental à avoir un
taux de chômage le plus élevé, le SMIG  parmi les plus faibles ainsi que la fréquence la plus élevée des
manifestations à caractère revendicatif et des grèves!

–        Sur le plan de la politique coloniale, la France n’a réussi le développement réel de ses ex-colonies. Les
maigres résultats dans ce domaine sont ceux obtenus en faisant du Sénégal le premier producteur mondial de
la cacahuète après 4siècles de contact et de la Cote d’ivoire le  premier  producteur mondial du cacao ;
pendant que beaucoup d’anciennes colonies anglaises d’Afrique sont nettement plus développées que tous les
territoires français d’outre-mer…

–        Sur le plan économique, il faut que la France se plaque à l’Allemagne et à l’Angleterre pour pouvoir
récolter quelques médailles, notamment en aéronautique ou, du reste, des déboires ne sont pas rares chaque
fois que c’est la France qui conduit les opérations du trio (les projet concorde, caravelle, etc. sont là pour nous
instruire).

–        Sur le plan militaire, la France a enregistré, à travers l’histoire récente, les revers les plus spectaculaires :
WATERLOO, SECONDE GUERRE MONDIALE, ALGERIE, DIE  BIEN  PHU, RWANDA, COTE D’IVOIRE sont des
noms qui poussent les intellectuels français à se demander s’il n’est pas sage que la France annonce
officiellement son  retrait  de la liste de grandes puissances de ce monde car elle donne de plus en plus l’
impression de jouer aux grandes puissances sans l’être vraiment vu que depuis très longtemps déjà plus rien
ne lui réussit.

Voilà le background  de la France actuelle, lorsque les sous informés (ou les désespérés) du gouvernement
congolais s’empressent de signer le jeudi 26 juillet dernier des accords militaires avec ce vieux canard boiteux,
lui octroyant le contrôle du cerveau central du commandement des FARDC par un camouflé d’informatisation
du centre de planification, d’organisation et de conduite des opérations militaires de l’armée nationale, mais qu’
en réalité le non dit et peut-être le vrai objet de cet accord est l’autorisation octroyée à la France de construire
une base militaire au KIVU et non au KATANGA. Pareil au Rwanda, nous craignons que ce centre ne serve plus
au recyclage en matière de génocide de toutes les forces négatives de la région des Grands-lacs africains, au
recrutement et formation d’autres milices du même genre que les Interahamwe, à leur ravitaillement en
machettes, faucilles, gourdins munis des clous rouillés, d’armes à feu et munitions, bref, du nécessaire
traditionnel pour la poursuite et, peut-être l’achèvement du programme commencé au Rwanda en 1994 par
les mêmes français ! Les hommes du FNL ne viennent-ils pas de sécher les pourparlers qu’ils avaient entamés
avec le gouvernement de Pierre NKURUNZIZA sans motif valable ?

Il est vrai que le pouvoir actuel se sent redevable au Kivu qui l’a mis à selle par deux fois sans rien recevoir en
retour (en 1996 par voie des armes et de sang, puis en 2006 par voie des urnes) et qu’il préfère le mettre à
feu et à sang pour ne pas payer ce qu’il doit. Mais que veut le Pays de l’Oncle PAPON ?  Un baroud d’honneur
contre les INKONTANYI qui l’avaient humiliée alors qu’ils étaient encore des maquisards faméliques ? Qu’est-ce
qui a changé dans l’armée française post-Cote d’Ivoire ? Un simple instinct de requin sauvage, toujours attiré
par l’odeur et le goût du sang ?

Après avoir soutenu à bras-le-corps le génocide au Rwanda et, paradoxalement, la défaite politique,
diplomatique et militaire des génocidaires rwandais qui avaient pourtant tous les moyens du pouvoir, comment
la France espère-t-elle prendre sa revanche sur des éléments, aujourd’hui améliorés, qui lui avaient infligé une
défaite cuisante en 1994, lorsqu’elle recourt aux mêmes veilles stratégies qui avaient donné des résultats plus
que médiocres ! L’on garde encore frais en mémoire le soutien létal de la France au ‘’tout-puissant’’ Maréchal
autoproclamé Mobutu SESE SEKO entre 1990 et 1996.

Une folie de trop certainement. Cette folie de vieillard nostalgique de ses prouesses de jeunesse, refusant avec
entêtement de reconnaître  sa sénilité et de quitter la jeunesse qui l’a quitté depuis la fin des aventures
mythologiques d’Astérix et Obelix et de l’Empire fictif gaulois.

Qui sont les prochaines victimes du génocide conçu, planifié par l’hématophage France et qui sera très bientôt
exécuté au Kivu par le non moins génocidaire Président de la RDC ?

–        Les Tutsi congolais de Goma, de Masisi, de Rutshuru et de Minembwe ;
–        Les Bashi, qui en font les frais depuis 2004 déjà, sous la barbe et l’œil complice de soldats de la MONUC
stationnés dans le Sud Kivu (s’occupant de tout sauf de la sécurité du nouvel ennemi de Joseph Kabila, nous
avons cité  ‘‘le peuple Shi’’ de Kanyola, Nzibira, Mugaba, Nindja et Kalonge qui subit innocemment  les effets de
la mise en conditionnement – les Shi servant de cobaye – des alliés de leur président pour l’assaut final contre le
pauvre tutsi).

Ce génocide programmé aura lieu dans un décor tout semblable à celui qui avait été planté par la communauté
internationale de 1994 au Rwanda : La MONUC en lieu et place de la MINOIR, les soldats français déguisés en
soldats uruguayens de la MONUC (l’innovation) en lieu et place des soldats de la TURQUOISE, les armes
blanches à distribuer à la population seraient déjà à Goma, en lieu sûr et connu de seuls franco-uruguayens de
la MONUC et les PARECO en lieu  et place des INTERAHAMWE, les FARDC brassés en lieu et place des FAR
(Forces armées rwandaises). Et la logique restera-t-elle la même par ailleurs pour que l’on craigne que le
Président de la RDC soit en lieu et place du feu Habyarimana (qu’on projetterait remplacer par un ‘’Moise
KATUMBI’’ ou un ‘’Léon Lobischz KENGO WA DONDO’’ par exemple, sitôt après le crash dû au missile tiré par
les franco-uruguayens de la MONUC qui gardent de manière tout à fait autonome quelques aéroports de la
RDC depuis un certain moment). Quoiqu’il en soit, les préparatifs du génocide au Kivu constituent une réalité
évidente, n’en déplaise aux tenants de la thèse du ‘’génocide – fonds de commerce’’ dont le raisonnement
prête à confusion ; en effet tout en reconnaissant aux victimes du génocide des grands-lacs le traditionnel
degré élevé de la recherche du gain et pas le moindre, ils osent affirmer que ce même peuple investirait plus de
leur sang pour gagner le trou d’une aiguille ; est-ce seulement l’expression d’un dénie du sens de l’histoire à ces
membres de la race des corvéables naturels(les nègres) ?

Dans ce jeu là, le Pays du Maréchal PETAIN et de Maurice PAPON passe pour championne. Et ça, ça ne date
pas du Rwanda. ‘‘Les escadrons de la mort, l’école française’’ est un film tourné par un français et pour les
français sur la sale guerre menée par l’armée française en Algérie.

Eh bien, le ciel des pays des grands-lacs est loin de s’éclaircir, l’odeur du plomb français demeure présente dans
les airs.

La rédaction www.kivupeace.org