L'Express
20/06/2007
Le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon s’est félicité de l’accord conclu entre le président burundais Pierre Nkurunziza et Agathon Rwasa, le leader d’un important groupe rebelle. M. Rwasa, qui dirige Palipehutu-Fnl, a passé un accord avec le président Nkurunziza, pour l’application de l’accord de cessez-le-feu passé l’année dernière. L’accord signé dimanche à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, est relatif à l’application de l’Accord de cessez-le-feu global passé par les deux parties en septembre de l’année dernière.
Dans un communiqué transmis à la Pana à New York mardi, M. Ban a déclaré : "J’espère que les deux parties vont maintenir l’élan de Dar-es-Salaam pour permettre la relance et la consolidation de la paix". Il a également exprimé sa gratitude à la Tanzanie, à l’Afrique du Sud et à l’Union africaine (Ua) pour leurs "contributions précieuses au processus de paix".
Le Secrétaire général a promis le soutien constant de l’Onu aux Burundais dans leurs efforts pour ramener une paix durable dans leur pays. Le premier président démocratiquement élu du Burundi avait été assassiné en octobre 1993 seulement 100 jours après son accession au pouvoir, ce qui avait entraîné des affrontements violents entre les factions Hutus et Tutsis. Plus de 200.000 Burundais ont péri durant ce conflit qui s’est étendu sur presque dix ans. Des centaines de milliers de Burundais ont été déplacés dans leur pays, tandis que d’autres sont allés se réfugier dans les pays voisins. Un accord de partage du pouvoir conclu sous une médiation internationale entre le gouvernement à majorité tutsi et les rebelles hutus en 2003 avait ouvert la voie à un processus de transition.
Cet accord a débouché sur l’établissement d’une force de défense intégrée, la création d’une nouvelle Constitution en 2005 et l’élection d’un gouvernement à majorité hutu la même année. Ce nouveau gouvernement, dirigé par le président Nkurunziza, a signé un cessez-le-feu sous la médiation de l’Afrique du Sud avec le dernier groupe rebelle du pays en septembre 2006, mais l’application de cet accord fait toujours face à de nombreux obstacles.
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