Rwanda
16/06/07
La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ne compte plus que dix membres depuis l’annonce officielle, le 6 juin à Brazzaville (Congo), où se tenait la réunion du Conseil des ministres de l’organisation, du retrait du Rwanda. Charles Murigande, le ministre rwandais des Affaires étrangères, a expliqué cette décision par la volonté de son pays de rationaliser sa stratégie d’intégration régionale. Outre la CEEAC, le Rwanda est en effet membre du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) et de la Communauté est-africaine (EAC). |
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Il est certain qu’appartenir à autant d’organisations à la fois n’est pas forcément très efficace. D’abord, parce que ce sont toujours les mêmes pays qui se retrouvent pour traiter des mêmes problèmes – et que cela coûte cher. « Pour nous, explique un ancien ambassadeur rwandais, un sou est un sou. Il ne serait pas raisonnable de gaspiller nos maigres ressources pour des résultats qui n’ont rien de garanti. » Ensuite, parce que 70 % des échanges commerciaux du Rwanda se font avec les pays de l’Est africain. Il peut donc paraître logique de renforcer ce qui marche, d’autant que l’EAC représente un marché de plus de 90 millions d’habitants. Pourtant, comme nous le confiait récemment Murigande, le Rwanda « reste physiquement en Afrique centrale et attend beaucoup de la relance des activités de la CEPGL ». Ce que confirme la nomination de Liliane Gashumba, ancienne directrice du Fonds commun de développement du Rwanda, au secrétariat exécutif adjoint de la CEPGL, dont le siège est à Gisenyi, dans l’ouest ?du pays. Rwanda a donc choisi le pragmatisme. La question de la langue reste marginale, les échanges commerciaux ignorant ce genre de barrière.
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