ARIB.INFO
21/05/07
Les acteurs politiques burundais de tous bords ont choisi le moment de la visite dans le pays du Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Mme Louise Arbour, arrivée au Burundi samedi pour relancer un vieux débat sur les modalités pratiques de la mise en place de la Commission pour la vérité et la réconciliation (CVR) nationale.
La question de la mise en place de la commission fait débat aujourd’hui encore alors qu’elle devrait avoir été complètement vidée au lendemain même de la conclusion de l’accord d’août 2000 à Arusha, en Tanzanie, sur la paix et la réconciliation au Burundi.
La polémique entre le pouvoir et l’opposition enfle également deux mois après l’échec du second round des négociations entre le gouvernement burundais et les Nations unies sur la mise en place de la CVR et d’un tribunal spécial chargé d’établir les responsabilités dans les crimes de guerre, de génocide et les crimes contre l’humanité qui ont endeuillé le pays depuis 1962.
Les Nations unies n’entendent pas pour autant croiser les bras et Mme Arbour a avisé samedi encore, à peine arrivée à l’aéroport international de Bujumbura, qu’elle avait l’intention de remettre sur le tapis la question cruciale de la mise en place d’une justice à même de réconcilier les Burundais, sans pour autant consacrer l’impunité de ce genre de crimes imprescriptibles dans tout Etat de droit.
La veille, le Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) avait ouvert le débat en rendant public un mémorandum dans lequel le parti présidentiel réaffirmait son adhésion totale au principe de la mise en place d’un mécanisme souple d’une justice ayant pour finalité première de réconcilier les Burundais.
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