Me Marie-Thérèse Nlandu
13/05/07
Je tiens d’abord à remercier Dieu pour m’avoir protégée et d’avoir agi au travers des hommes et des femmes aussi bien au Congo que dans le monde entier en vue de ma libération.
Je tiens également à exprimer ma gratitude aux 19 avocats du Barreau de Kinshasa/Gombe qui, au péril de leur vie, ont brillamment obtenu mon acquittement ainsi que celui de mes co-accusés devant le Tribunal militaire de Garnison de Kinshasa/Gombe.
Je remercie vivement la communauté congolaise et internationale, les hommes et les femmes politiques, les ONG, les barreaux du monde entier, toutes sortes d’associations d’avocats, des femmes et autres, les groupes de pression congolais et autres, la presse, les églises, les sympathisants, les amis et ma famille qui se sont investis de près ou de loin pour ma libération.
L’élan de générosité, la mobilisation et les marques de sympathie que cette situation a suscité à travers le monde m’ont touché.
L’affaire Marie-Thérèse Nlandu et consorts est un cas parmi tant d’autres, raison pour laquelle je prie toutes les personnes qui se sont battues pour moi, de continuer la lutte pour la libération d’autres détenus politiques, ainsi que toutes les personnes arrêtées arbitrairement.
Une démocratie ne peut pas se concevoir sans le respect de la vie et de la dignité humaine. Tant que les Droits de l’Homme ne seront pas respectés au Congo, il n’y aura ni démocratie ni état de droit ni développement, le tout aux dépens du peuple congolais.
Je prie la communauté internationale de continuer à œuvrer pour le respect des Droits de l’Homme.
Enfin par le même message, je demande :
– A Madame Olive Lembe Kabila, en tant que femme, de faire les mêmes démarches pour libérer tous les autres détenus politiques qui croupissent injustement dans les prisons congolaises comme elle a fait pour moi. La libération de ces détenus fera beaucoup de bien au pays. La diversité d’opinion, de culture, d’ethnie sera une véritable richesse pour la République Démocratique du Congo.
– Au Président Kabila et au gouvernement congolais, de garantir réellement les Droits de l’Homme; de libérer tous les détenus politiques.
Pour ma part, forte de l’expérience de captivité que je viens de traverser, je reste plus que déterminée de continuer la défense et la promotion des Droits de l’Homme jusqu’au jour où le Congo deviendra une terre de paix, de liberté, de justice et de bien-être pour tous.
Transmis par par Belinda Mbala, sa fille.