El Memeyi Murangwa

07/05/07

Comment s’explique le silence des gouvernants Congolais face à l’occupation graduelle du territoire de la RDC ? Mbororo dans le Bas Uélé, Interahamwe au Nord et Sud Kivu, éleveurs soudanais en Ituri, Policiers Angolais à Kahemba, Personnel Administratif Zambien au Katanga, tout ceci ne semblent pas être un problème à la une pour le gouvernement de Kinshasa.  La cacophonie enregistrée au niveau du ministère de l’intérieur semble confirmer les dires de ceux qui voient dans l’attitude timide des autorités congolaises une complicité réelle au sommet de l’état ou un mandat de liquidateur reçu de la part de ceux qui organise la vie politique à partir de l’occident.  

Tout ceci se passe sous une paix relative, au moment où les parrains de la démocratie congolaise se bombent le torse disant à qui veut l’entendre qu’ils ont réussi un coup de maître en organisant pour la première fois depuis quarante ans des « élections démocratiques ».  Etrange aussi, l’engouement des entreprises européennes dans les pays voisins du Congo pour l’achat des matières premières congolaises commercialisées par les voisins qui préfèrent renvoyer des litiges territoriales dans les commissions mixtes qui tardent à venir !  En attendant ces réunions, les administrations angolaises, zambiennes et soudanaises perçoivent les taxes sur des sujets congolais, pendant qu’à l’est du pays, le meilleur lingot d’or et la meilleure pierre de diamant se retrouvent dans les mains des cadres FDRL qui  se moquent de l’embargo frappant un des dirigeants de ce mouvement. 

Pendant que les dirigeants congolais se battent pour le positionnement et le perdiem, les officiers supérieurs des FARDC censés protéger la population et l’intégrité du territoire passent le temps à fournir armes et munitions aux forces négatives et éloignent à souhait les troupes combattantes des postes frontaliers préférant muter les militaires dans les grandes agglomérations pour un chômage déguisé.  Une fois dégarnie, la frontière devient une véritable passoire pour une occupation sans conflit frontalier.  Voici ceux qui sont réellement coupables et passibles d’être poursuivi pour haute trahison par la cour d’ordre militaire.  

N’est ce pas vraiment le moment de crier contre l’agression et l’occupation ? Par contre les autorités du pays se taisent et envisagent même de sanctionner ceux des administrateurs qui dénoncent les différentes occupations pour avoir osés se confier à la presse avant d’avoir eu le feu vert du ministère de tutelle.  Devenu contagieuse,  les velléités expansionnistes rétrécissent lentement mais sûrement la superficie du pays.    

Il est grand temps de chercher à mettre en place un gouvernement responsable, composé des technocrates patriotes pouvant avoir la maîtrise de ces dossiers sensibles pour enfin commencer au plus pressé, une bataille diplomatique sur six fronts avec des voisins parfois belliqueux, connaissant parfaitement l’homme politique congolais, ayant la réputation d’être peu soucieux de l’intérêt collectif.  Le contraire privilégiera la liquidation lente et certaine de la République Démocratique du Congo.    

De quoi donner raison au Marechal Mobutu qui disait «  Le Zaïre, mon pays est entouré des vautours qui n’attendent qu’à le dépecer à la première occasion, les mêmes armes qui me chassent aujourd’hui  du pouvoir se retournerons contre eux ».  La prophétie se réalise.

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