Enquête sur le trafic de jeunes filles entre le Burundi et le Liban.

AngolaPress

24/04/07

Le gouvernement du Burundi a mis sur pied une commission rogatoire ayant pour mission de s’intéresser de près au trafic clandestin de jeunes filles burundaises à destination du Liban, a-t-on appris vendredi de la ministre burundaise des Relations extérieures et de la Coopération internationale, Mme Antoinette BATUMUBWIRA.

La commission va partir pour le Liban dès que les conditions sécuritaires dans ce pays permettront d’entamer des enquêtes sérieuses et approfondies sur une affaire qui tient en halène l’opinion nationale depuis des semaines pour son caractère discriminatoire, a encore indiqué Mme BATUMUBWIRA.

La ministre n’a pas fourni les chiffres exacts de ce trafic clandestin qui aurait commencé depuis 2003 et se poursuivrait aujourd’hui encore.

Les associations avancent facilement le nombre de plus de 700 jeunes filles burundaises, d’un âge compris entre 10 et 17 ans, qui ont été arrachées à leurs familles pour aller servir de domestiques « maltraitées et mal rémunérées » au Liban.

Le regain d’intérêt pour ce dossier vient surtout du fait que, récemment encore, l’opinion a été informée d’une demande libanaise plus officielle de la main-d’oeuvre féminine burundaise destinée aux riches familles du pays des cèdres.

Mme BATUMUBWIRA n’a pas nié les faits et a même trouvé « normal » que ses concitoyens chômeurs puissent sortir du pays à la recherche du travail.

L’essentiel, pour elle, est que cela « se passe sur des bases claires et respectueuses des conventions internationales sur le travail et les mouvements de migration des populations »

 

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