El Memeyi Murangwa 

15/04/07

Que dira le ministre congolais de la défense de cette collaboration entre le tombeur de P.E. Lumumba et l’occupant de Kahemba ? Rien ! Heureusement qu’aucun parlementaire de l’Union pour la Nation n’osera lui poser la question par crainte des représailles de la part de la toute puissante police politique de l’ex-Kin Mazière ou de la tristement célèbre milice Kabiliste GSSP dénommée aussi Garde Républicaine pour la consommation extérieure qui n’a que faire de l’immunité parlementaire.

Le gouvernement congolais ne pourra cette fois démentir la dite coopération à la sauvette.  Apres Kinshasa, le ministre belge des affaires étrangères se trouvant à Luanda  pour un entretien avec le Président José Eduardo dos Santos, confirme que son pays travaille avec l’Angola pour la reforme des FARDC, le disant à qui veut l’entendre avant de visiter une taillerie de diamants dans une nouvelle ville, Luanda-Sul, située non loin de Kahemba, la Congolaise.  C’est à croire qu’il ya eu un communiqué conjoint pour le public congolais voulu ignorant des réalités et un deuxième communiqué qui sert de document de référence pour ce gouvernement figurant, fonctionnant sur télécommande (majorité oblige) à partir du Mont Stanley. 

La déclaration sereine de Mr. Karel de Gucht peu après son arrivée à Luanda ne semble pas être une surprise pour les autorités Angolaises qui font le gendarme des champs pétroliers à Muanda (Bas Congo) et contrôle l’intelligence militaire à Kinshasa.  D’ici peu Mbusa Nyamwisi passera aux aveux et confirmera la présence des militaires Angolais dans les événements du 21 et 23 mars 2007, qui ont endeuillés fortement la population Kinoise (environ 600 morts d’après les organisations de droits de l’homme).  

D’après le ministre belge, « Ce travail est très important car sur le long terme ce seront les militaires de la RDC qui vont  garantir la stabilité, la paix et la démocratie ».  

Drôle de façon de voir les choses !  Un petit recul dans l’histoire de ce pays meurtri, prouve  à suffisance que les blindés ont toujours été à l’ avant garde pour éliminer l’élu du peuple en septembre 1960, écarter Moise Tchombe de la primature en novembre 1965,  massacrer les chrétiens en février 1991, fermer la primature à Etienne Tshisekedi,  et confisquer le semblant de démocratie le 23 mars 2007.   

Malheureux de constater que l’armée n’intervient que pour mettre fin à la paix civile et demeure incapable de tout temps à remplir sa mission première, qui est celle de protéger l’intégrité territoriale du pays.  Que peut-on attendre de la Belgique qui a de tout temps utiliser la force publique pour mater les revendications légitimes de la population congolaise ?  Quelle sera la contribution de l’Angola ? Si pas celle de s’attendre à voir la borne 21 aux abords de Kikwit !  

Tout ceci n’est que distraction, il est plus qu’impérieux de convoquer les états généraux de l’armée.  Le Congo dispose d’innombrables cadres militaires formés dans les meilleures écoles militaires de l’occident, aujourd’hui écartés volontiers des affaires pour la consécration des commandants (ex-Kadogo) formés sur le tas.  La Belgique qui abrite l’Ecole Royale Militaire ne l’ignore pas. 

Que dire de la constance des brigades nouvellement mixées à l’est du pays, brigades capable de faire face aux forces négatives, prouvant malgré la mauvaise campagne médiatique des affidés du statu quo qu’elles sont capables de sécuriser les personnes et leurs biens dans le Nord Kivu ? N’est ce pas le résultat d’une formation idéologique accrue, dispensée par des encadreurs compétents et intègres ?  L’amour de la patrie doit avoir la primeur sur tout (sur les colis suspects, la tentation au viol, et l’argent facile). 

Un sage de Kawélé disait : «  Il n’y a pas de mauvaises troupes, il n’y a que des mauvais chefs. »   

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