Assemblée nationale : les députés de l’UN suspendent leur participation.

Radio Okapi

13/04/07

union_pour_la_nation.gifLa décision du groupement politique de Jean-Pierre Bemba a été prise à la plénière de ce vendredi. A la base, le climat d’insécurité dont les acteurs politiques de l’Union pour la Nation (UN) seraient l’objet, rapporte radiookapi.net

Contacté, Thomas Luhaka, secrétaire exécutif du Mouvement de Libération du Congo (MLC), a confirmé l’information. « L’insécurité de plus en plus grandissante qui règne dans la ville de Kinshasa et dont sont particulièrement victimes, députés, sénateurs, membres, cadres et militants de l’opposition politique » ne permet pas aux parlementaires de l’UN de participer aux travaux de l’Assemblée nationale. Le dernier cas en date, a expliqué Thomas Luhaka, est celui du député Omer Egbwake, élu de Bumba dans la province de l’Equateur. Ce dernier a été visité dans la nuit de mercredi à jeudi par 12 hommes en armes. « Ils ont opéré pendant plus de 40 minutes. Ils ont volé, menacé, intimidé et tiré même des coups de feu au domicile », a affirmé le député du MLC. Cette attaque, a-t-il fait savoir, s’ajoute à celles dont ont été victimes Franck Djongo, Lisanga Bonganga, José Makila et plusieurs autres cas qui « continuent à s’accumuler. « Nous pensons que ce n’est pas normal. Si nous voulons travailler dans la sérénité, il faut que la sécurité soit garantie », a souligné Thomas Luhaka. Autre raison évoquée par Thomas Luhaka, c’est la manipulation de l’opinion publique qui, selon lui, serait actuellement en cours. « Nous avons assisté aujourd’hui à une mascarade de manifestation organisée par certains leaders politiques pour discréditer les politiciens de l’opposition. Cela pourrait avoir pour conséquence d’exposer les acteurs de cette opposition à des représailles injustifiées », a-t-il expliqué. Au sujet de cette manifestation, Thomas Luhaka a affirmé que ses inspirateurs ont remis 1000 à 1500 francs congolais à des paisibles citoyens pour qu’ils y participent. « Nous considérons que ce sont des faits graves qui peuvent porter atteinte à notre intégrité physique », a-t-il conclu. Concernant le cas Omer Egbwake, le commandant de la police Ville de Kinshasa, le général Patrick Sabiti contacté par Radio Okapi, a indiqué pour sa part avoir été alerté sur la présence dans le quartier du député des bandits à mains armées. Des policiers envoyés sur les lieux pour les pourchasser ont eu à tirer en l'air, mais sans attraper les criminels, a-t-il expliqué. 

 

 

 Radiookapi.net

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