VirungaNews
7/12/13
Cinquante années se sont écoulées depuis que le régime Kayibanda commit l’ignoble assassinat des premiers leaders politiques Tustsi : Afrika, Denis Burabyo , Prosper Bwanakweli, Lazare Ndazaro, et Rwendeye ; tous martyrs de l’intolérance politique du Parmehutu.
Le 21 décembre 1963 nombreux Tutsi à travers le Rwanda furent arrêtés et transférés nuitamment vers Ruhengeri où ils furent fusillés le 23 décembre 1963, ceci en représailles d’une attaque rebelle des refugiés Tutsi qui tentèrent un retour forcé depuis le Burundi.
Partout dans le pays, sous la supervision de la garde nationale (armée) et des cadres du parti PARMEHUTU au pouvoir, les leaders de la communauté Tutsi, les prêtres catholiques, nombreux employés de l’administration, enseignants et étudiants furent arrêtés et assassinés. Leurs corps furent jetés dans des fosses communes et dans la rivière Nyabarongo.
Le Prince Rwigemera et Lazare Ndazaro (Président du RADER)
La Belgique tutrice du régime PARMEHUTU du président Grégoire Kayibanda ne broncha pas. Il en est de même de l’église catholique romaine du Rwanda qui a travers Mgr. Perraudin planta le décor de la « révolution » des masses dites paysannes. L’attitude la plus irresponsable sera celle des nations unies (ONU) qui après la défaite allemande en 1918 a fait du Rwanda un protectorat de la Belgique. L’idéologie ségrégationniste ancrée dans nombreux cadres du MDR-PARMEHTU et l’impunité caractérisée faciliteront le génocide des Tutsi en 1994.
«Voir clair dans les événements passés et dans ceux qui, à l'avenir, du fait qu'ils mettront en jeu eux aussi des hommes, présenteront des similitudes ou des analogies.» (Thucydide)
Les jeunes générations ont le droit de connaitre la genèse de ces malheureux évènements qui ensanglantèrent le pays des mille collines.
Lazare Ndazaro en compagnie de Dominique Mbonyumutwa (1er Président de la République Rwandaise)
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