16 personnes tuées dont des femmes et des enfants ainsi qu’une trentaine de blessés.

La coalition FARDC-FDLR vient une fois de plus de tuer à 35 km de la ligne de front.

Ci-dessous le communiqué du Mouvement M23 à ce sujet.

COMMUNIQUE OFFICIEL N°052/M23/2013

Cet après-midi autour de 17h25, l’aviation de la coalition gouvernementale (FARDC-FDLR) a largué plusieurs bombes sur deux villages, BUVUNGA et KATALE, situés aux environs de la base militaire de la MONUSCO dans la localité de Katale à 35 km de la ligne de front en territoire de Rutshuru. Le bilan provisoire fait état de 12 personnes tuées dont des femmes et des enfants ainsi qu’une trentaine de blessés.

D’autres bombes ont été larguées par la même aviation sur la localité de KIBUMBA causant la mort de 4 personnes dont deux enfants âgés de 3 et 4 ans et deux adultes, une femme et un homme en âge très avancé. Les installations de l’entreprise de télécommunication AIRTEL ont été également visées et détruites complètement, elles sont en feu en ce moment.

Ces tueries rappellent celles du mercredi 24 Juillet 2013 perpétrées par la même aviation de la coalition gouvernementale dans les quartiers périphériques du camp militaire de RUMANGABO et qui avaient causé la mort de 5 enfants et 15 autres grièvement blessés. Ces massacres qui n’avaient intéressé personne et dont la MONUSCO est resté silencieuse, peut-être parce que personne n’avait manifesté dans la rue comme c’est le cas actuellement à Goma, à moins cette mission onusienne ne s’intéresse qu’aux actes criminels de la coalition FARDC-FDLR là où il est facile d’en faire porter la responsabilité au M23.

Le Mouvement du 23 Mars garde l’espoir que ces autres crimes intéresseront la Mission des Nations-Unies au Congo qui prendra son courage à bras-le-corps pour condamner ces agressions conduites contre la population civile à l’instar de celles de Goma, retirer son soutien à la coalition FARDC-FDLR qui en est l’auteur présumé et diligenter rapidement une mission d’enquête susceptible de faire la lumière sur tous les meurtres perpétrés dans la ville de Goma et ses environs et en établir les responsabilités. Procéder autrement ou s’interdire de toute condamnation ou de toute action contre la coalition gouvernementale par la MONUSCO serait interprété comme une manœuvre frauduleuse tendant à dédouaner les vrais coupables pour faire passer des innocents pour des bourreaux. Ceci ne se fera pas sans écorner toute l’Organisation des Nations-Unies et sa mission en République Démocratique du Congo. Alors notre Mouvement se réservera le droit de tirer ses propres conclusions et prendra officiellement position dont il assumera les conséquences.

Fait à Bunagana, le 24 Aout 2013

Le Chef de Département de la Communication et Médias

AMANI KABASHA

Source:  RDC-M23