AFP
26/03/13
Accusé de crimes de guerre et contre l'humanité lors du conflit en Ituri en 2002-2003, il affirme être innocent.
Le chef rebelle Bosco Ntaganda, soupçonné d’atrocités commises dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) en 2002 et 2003, a comparu mardi pour la première fois devant la Cour pénale internationale (CPI) après sa reddition surprise une semaine plus tôt.
«Je m’appelle Bosco Ntaganda, je ne porte que les deux noms, les noms qui m’ont été attribués par mes parents», a déclaré le suspect, appelé à se présenter par la juge Ekaterina Trendafilova. «Comme vous le savez, j’étais militaire au Congo», a-t-il ajouté. «Je suis né au Rwanda mais j’ai grandi au Congo. Je suis Congolais.»
Surnommé «Terminator» car réputé sans pitié, Bosco Ntaganda, le crâne rasé et la moustache fine, était vêtu d’une veste de costume noire lors de cette audience, qui s’est ouverte vers 11 heures et doit servir notamment à s’assurer qu’il a été informé des crimes qui lui sont imputés et de ses droits que lui reconnaît le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI.
Après avoir décliné son identité, il a clamé son innocence. «J’ai été informé de ces crimes, mais je plaide non coupable», a déclaré le suspect avant d’être interrompu par la juge, qui lui a expliqué que l’objet de l’audience n’était pas de savoir s’il plaidait coupable ou non coupable.
Le chef rebelle est soupçonné de crimes contre l’humanité et crimes de guerre, dont meurtres, viols et pillages, commis par la rébellion des Forces patriotiques pour la libération du Congo, dont il était chef d’état-major, dans l’Ituri (est de la RDC) en 2002 et 2003.
Officiellement, Bosco Ntaganda se trouvait depuis le 18 mars à l’ambassade américaine de Kigali, où, selon Washington, il s’était présenté «de lui-même» pour demander à être remis à la CPI. Il était ensuite arrivé dans la nuit de vendredi à samedi au centre de détention de la Cour.
Cette reddition surprise fait de Bosco Ntaganda, l’un des seigneurs de guerre les plus recherchés de la région des Grands Lacs, le premier suspect de la CPI qui se rend de façon volontaire.
Source: AFP