Reuters
04/04/07
Aucun mandat d'arrêt n'a été lancé en République démocratique du Congo contre l'opposant Jean-Pierre Bemba, accusé de haute trahison par le gouvernement à la suite des violents affrontements du mois dernier à Kinshasa, a affirmé mardi le procureur de l'Etat.
Tshimanga Mukeba a précisé que l'enquête sur le rôle de l'ancien chef rebelle dans ces violences n'était pas bouclée.
"Si le gouvernement a pris position, je n'y ai pas été associé", a dit le magistrat à l'agence Reuters. "Nous en sommes encore au stade des investigations."
"Lorsque nous aurons terminé, il reviendra au Sénat de lever son immunité (ndlr, Bemba est élu à la chambre haute du parlement) et à ce moment-là, nous serons en mesure de signer un mandat d'arrêt international", a ajouté le procureur de l'Etat.
Les combats entre les forces gouvernementales congolaises et la garde rapprochée de Bemba ont fait jusqu'à 600 morts les 22 et 23 mars à Kinshasa.
Plusieurs ministres du gouvernement de Joseph Kabila avaient alors annoncé que Bemba était poursuivi pour haute trahison pour avoir incité au soulèvement.
L'adversaire malheureux de Kabila à l'élection présidentielle d'octobre 2006 s'est réfugié dans l'ambassade d'Afrique du Sud à Kinshasa.
Le Portugal a accepté qu'il se rende sur son territoire avec sa famille, mais n'a pas encore reçu une autorisation écrite du pouvoir congolais permettant à Bemba de partir.
Reuters