Luigi Elongui
20/11/12
Le 19 novembre en fin d’après-midi, l’aile militaire du Mouvement du 23 mars en rébellion contre Kinshasa dans l’Est de la République démocratique du Congo, s’empare de la ville de Goma, désertée par les forces régulières en débandade.
Après quatre mois d’accalmie, les combats avaient repris le 15, avec une offensive des troupes gouvernementales. Depuis, les événements ont précipité à faveur du M23 qui réclame l’application des Accords de mars 2009 entre le pouvoir et le Congrès national pour la défense du peuple, d’où la majorité des membres du M23 sont issus.
Ces derniers revendiquent le retour des réfugiés du Kivu, la mise en place d’un processus de réconciliation nationale, d’un plan de développement pour les provinces orientales et le rétablissement de la vérité des urnes suite à la fraude électorale de fin 2011.
Faisant la sourde oreille aux appels à la négociation venant du M23, du chef de l’Etat ougandais Museveni en tant que président en charge de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs et d’une partie de l’opposition congolaise, le gouvernement a choisi l’option militaire et accusé le voisin rwandais de soutenir l’armée rebelle.
Réunis d’urgence pendant le week-end du 17-18 novembre, les diplomates du Conseil de sécurité de l’ONU ont cependant déclaré ne pas avoir des preuves sur l’implication de Kigali qui rejette systématiquement ces accusations.
Face au double échec militaire et diplomatique, le président Kabila, dont le pouvoir semble vaciller dans cette crise sans précédents, optera-t-il finalement pour la voie des négociations que le M23 veut élargies à la société civile et à l’opposition politique non armée?
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