El Memeyi Murangwa

07/05/12

Contrairement aux déclarations rusées du général FARDC, Didier Etumba, de suspendre les opérations militaires contre la mutinerie, Joseph Kabila est décidé à en découdre avec les mutins qui en majorité sont des ex-militaires du Congrès national pour la défense du peuple, mouvement politico-militaire qui dans un récent passé n’a cessé de donner du fil à retordre à la garde prétorienne de Kabila présentée au front comme l’armée de la république.

Destinée à endormir la communauté internationale, la mesure de suspension des combats annoncée par Kinshasa n’était qu’une nécessité de gagner du temps pour permettre l’acheminement des renforts avec pour mission première de mettre en déroute une mutinerie causée par un mauvais traitement des troupes par la hiérarchie, ainsi que le non-paiement de la solde aux militaires.

Soucieux de se prendre en charge, les dissidents viennent de remettre en cause  l’accord politique obtenu grâce au processus de paix négocié avec le gouvernement de la République au début de l’année 2009 à l’Hôtel Ihusi de Goma.  Le CNDP qui vient de se faire peau neuve en démettant l’ancienne équipe dirigeante, et a procédé sans tarder à la mise en place en son sein d’un nouveau courant dénommé Mouvement du 23 mars, M23 en sigle, qui aura en charge la redynamisation de l’application des dispositions contenues dans le communiqué du 16 janvier 2009 ainsi que dans l’accord politique du 23 mars 2009.

De ce fait, le Haut Commandement Militaire de l’ANC-CNDP vient de désigner le Colonel Makenga Sultani en qualité de coordonnateur du Mouvement du 23 mars  et ordonne à tous les officiers supérieurs, officiers subalternes, sous-officiers et caporaux de ne répondre qu’au seul commandement du Colonel Makenga Sultani.

Comme on peut donc le constater, Le CNDP en légitime défense, se prépare bien à une nouvelle guerre que lui impose Joseph Kabila, lequel qui profitant du cas Ntaganda tient à régler les comptes à un mouvement politico-militaire dont l’idéal premier est de rendre la dignité au Congo et aux Congolais.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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