AFP
27/03/07
Les Etats-Unis ont condamné lundi les récents affrontements entre l'armée de la République démocratique du Congo (RDC) et la garde rapprochée de l'ex-vice-président Jean-Pierre Bemba, qui représentent, selon Washington, un "recul" pour ce pays.
"Les Etats-Unis condamnent les récentes violences en RDC", a indiqué un porte-parole du département d'Etat, Tom Casey, dans un communiqué.
"Ces violences représentent un recul sur la voie des progrès que les Congolais sont en droit d'attendre après les élections historiques de l'an dernier", a ajouté le porte-parole.
"Nous appelons tous les dirigeants congolais responsables à respecter le processus démocratique pacifique sur lequel se fonde tout gouvernement légitime", a-t-il conclu.
Le président de RDC Joseph Kabila a pleinement justifié lundi l'emploi de la force armée à Kinshasa, où "il fallait à tout prix rétablir l'ordre". Elu en octobre 2006, il s'est posé en garant de la Constitution et a démenti toute intention d'"instituer un parti unique" en RDC.
Près de 120 personnes ont été tuées lors d'affrontements jeudi et vendredi entre l'armée régulière et la garde rapprochée du sénateur Bemba, qui refusait de voir ses hommes intégrer l'armée nationale en estimant ne pas avoir de garanties pour sa sécurité.
Ses hommes ont été défaits par l'armée et lui-même est hébergé depuis jeudi par l'ambassade d'Afrique du Sud. Le gouvernement accuse l'adversaire malheureux de M. Kabila à la présidentielle de 2006 de "haute trahison" et a annoncé vendredi l'engagement de poursuites contre lui pour "entretien de milice".
AFP