Ne voulant plus de la guerre, Laurent Nkunda n´exigait que la protection et les droits des Tutsi.

Forum Congolais

28/01/07

Se montrant conciliant, le général dissident Nkunda Batware, a donné dernièrement 1000 de ses hommes pour le mixage avec les FARDC, dans le souci de voir les Tutsi congolais, dont il fait partie, de bénéficier de tous les droits au même titre que tous les autres congolais.

Les pourparlers entre le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), le mouvement rebelle du général Nkunda, et les Fardc qui avaient démarré au début du mois de janvier à Kigali sous la médiation du gouvernement rwandais, a abouti au mixage de 1000 sur quelque 2000 hommes fidèles au général dissident.
Dans une interview qu´il a accordé à l´agence IRIN dans son quartier général situé dans la région montagneuse de Masisi, à l’est de la RDC, le général dissident a indiqué qu´il ne souhaite plus la guerre.
"Nous voulons protéger notre population et poursuivre les négociations. Mais si la partie adverse ne s’engage pas sur cette voie, nous sommes prêts pour la confrontation", a t-il ajouté.
A propos de l’intégration, toutes ses unités seront placées sous le commandement militaire basé à Kinshasa, la capitale de la RDC.
En effet, l’intégration de certains mouvements rebelles au sein de l’armée nationale s’est révélée difficile, puisque la plupart des ex-mouvements rebelles ont conservé leur autonomie par rapport au gouvernement central de Kinshasa, notamment ceux qui sévissaient dans la région est du pays.
Actuellement, seuls quelques milices et groupes rebelles ont été intégrés au sein des Fardc. Le processus d’intégration est très lente car certains ex-rebelles refusent d’être placés sous le commandant du chef d’état-major des armées, à Kinshasa.
Selon le général dissident, il était important que les autorités du pays reconnaissent les massacres perpétrés contre la population tutsie congolaise, et qu’elles tiennent compte de cette réalité afin que de tels actes ne se reproduisent plus. Par ailleurs, la nouvelle équipe dirigeante devra éviter de commettre les erreurs des précédents régimes qui pratiquaient une politique exclusionniste en « divisant pour mieux régner », a-t-il ajouté.
« Mais si l’insécurité persiste, tout accord de paix conclu dans ces conditions sera fragile», a conclu M. Nkunda.
Né en 1967 dans le Masisi (Nord-Kivu), Laurent Nkunda a suivi une formation miliaire à Gabiro, dans le nord-est du Rwanda, et a rejoint en 1998 le Rassemblement Congolais pour la Démocratie – RCD-Goma où il a immédiatement été nommé commandant de la septième brigade du mouvement rebelle.
Depuis 2004, il est à la tête d’une rébellion très active dans la province du Nord-Kivu.

 

Leave a Reply