VirungaNews
27/08/09
Profitant d’une bagarre généralisée intervenue lors d’un débat parlementaire, le ministre de l’Intérieur a ordonné cavalièrement la mise sous scellée des Installations de l’assemblée provinciale de l’Equateur depuis lundi soir.
Le pouvoir Exécutif vient encore une fois de surprendre l’opinion en interférant dans le quotidien d’une institution législative composée à majorité des membres d’un parti d’opposition qui n’est autre que le Mouvement de Libération du Congo (MLC) du Sénateur en exil forcé, Jean Pierre Bemba Gombo.
Jusqu’ à ce matin, une meute des policiers tiennent encore en siège le symbole de la démocratie dans cette province, ceci après les incidents survenus lors de la séance plénière de lundi 24 aout 2009.
Si les députés membres de la mouvance présidentielle (AMP) approuvent la décision du ministre de l’Intérieur du gouvernement central, ceux de l’opposition la qualifie d’injuste et ne manquent pas de faire allusion a l’éviction du Gouverneur José Makila
Depuis un temps les séances plénières de l’assemblée provinciale de l’Equateur connaissent une agitation inhabituelle. Se confiant à la rédaction de VirungaNews, un élu du peuple incrimine le pouvoir en place à Kinshasa, qui pour lui tire les ficelles.
Accusés de s’octroyer des indemnités de sortie alors qu’ils sont encore en fonction, les membres du bureau de l’assemblée provinciale ont volontairement omis d’inscrire à l’ordre du jour la motion incidentielle du député Lofandje.
La motion demandait le départ du président ainsi que des autres membres du Bureau permanent. Pour le président, la motion du député Lofandje était devenue sans objet car son contenu avait tout d’une motion de défiance contre le bureau.
Le rejet pur et simple de la dite motion par le bureau de l’assemblée a provoqué une forte agitation après un coup de sommation tiré par un policier à la gâchette facile. Une bagarre rangée entre partisans et opposants de la motion s’en est suivie, entrainant le bouclage et la scellée de l’institution parlementaire.
Epidermique, cette réaction en est une confirme un député de l’Equateur qui dénonce la dérive totalitaire du régime.
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