Radio Okapi

12/03/07

Cette localité du territoire de Rusthuru est restée déserte ce lundi. Sa population, évaluée à plus de 10 mille habitants, a fui la fusillade après l’embuscade dans laquelle s’est retrouvée vendredi dernier le colonel Makenga, commandant de la brigade « Bravo » basée dans cette contrée, rapporte radiookapi.net

Plusieurs sources ont affirmé que dix personnes au moins ont trouvé la mort dans les tirs qui on suivi cette embuscade. Cinq corps des civils ont été enterrés dimanche par la Croix rouge locale. Cinq autres traîneraient encore dans les rues, selon les sources. Une femme, blessée samedi à la tête, alors qu’elle fuyait les tirs, a rendu l’âme dimanche matin, selon des sources hospitalières de Nyamilima.

Les militaires du bataillon Bravo sont pointés du doigt par les habitants de Buramba. Ces derniers se sont réfugiés à Nyamilima, laissant désert leur village. Les uns sont dans des écoles, les autres dans des églises ou dans des familles d’accueil.

Pour rappel, tout a commencé vendredi soir, quand le convoi du commandant de la brigade Bravo a été la cible de tirs. Une embuscade attribuée aux FDLR. Des échanges de tirs s'en sont suivis, provoquant la fuite de la majeure partie de la population. Selon des témoignages, les victimes de ces tirs étaient des civils. Ils ont été tués samedi matin, les uns parce qu'ils s'étaient décidés de rester dans leur village, les autres parce qu'ils ont tenu à rentrer récupérer dans leurs maisons quelques un de leurs biens.

Les autorités militaires de la place contactées n'étaient pas disposées à fournir plus de détails. De son côté, le gouverneur de province Julien Paluku a annoncé l'envoi d'une commission d'enquête sur place pour faire la lumière sur cette affaire.

La localité de Buramba, environ 4 kilomètres à l’ouest de Nyamilima dans le territoire de Rutshuru.

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