ACP
21/05/09
Le porte-parole de la monuc révèle que les forces rebelles des FDLR ont attaqué dernièrement les localités de Busungi, Mbingi et Burai de même que Bunyawesa, Moka et Murenge au Nord-Kivu avec lourd bilan de 68 civils tués, 23 blessés et plus de 700 maisons brûlées.
Les combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ont poursuivi la semaine dernière leurs attaques dans les zones habitées où se trouvent les FARDC, a indiqué mercredi à Kinshasa, le porte-parole militaire de la MONUC, le Lieutenant colonel Jean-Paul Dietrich.
Les FARDC ont attaqué Busurungi, Mbingi et Burai. Une équipe conjointe d’évaluation de la MONUC envoyée sur place a rapporté qu’à part Busurungi, les rebelles hutu rwandais qui opèrent maintenant en petits groupes, ont également attaqué les villages Bunyawesa, Moka et Murenge. 69 civils ont été tués, 23 blessés et plus de 700 maisons brûlées au cours de ces attaques surprises que le porte-parole militaire de la MONUC a attribuées à l’immensité du terrain. Les FARDC appuyées par la force onusienne, n’ont pas riposté, a précisé le porte-parole.
Pour lui, ce qui compte, c’est qu’on se déplace selon les priorités et le déplacement sur le terrain se fait selon l’appréciation sécuritaire. Ensuite les soldats des FARDC ne sont pas assez nombreux pour faire face à cette guérilla. Les FDLR auraient déménagé en grandes troupes vers le Sud-Kivu.
Mouvement des populations
En raison de toutes ces mesures et exactions, on estime à environ 120.000 le nombre de personnes déplacées dans le Sud-Kivu depuis le mois de mars 2009. Les accrochages entre les FARDC et les FDLR ont porté à un total de 450.000 le nombre des personnes déplacées dans la province (anciens et nouveaux). Les dernières résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU demandent aux Etats de la région des Grands Lacs de conjuguer leurs efforts pour en finir avec l’insécurité créée par les forces négatives et les FDLR.
La MONUC, rappelle-t-on, a reçu mandat de soutenir la RDC dans la lutte contre les FDLR. Cette volonté politique a été rappelée par l’ambassadeur de France à l’ONU, Jean-Maurice Ripert, lors de la visite d’une délégation du Conseil de sécurité, les 18 et 19 mai en RDC. Les opérations conjointes FARDC/RDF (Rwanda) au début de l’année 2009 démontrent l’existence d’une volonté politique de mettre fin à l’insécurité récurrente dans cette partie de la RDC, a indiqué la mission onusienne.
Plus de 8.000 réfugiés rwandais rapatriés volontaires depuis le début de l’année
– 8.273 Rwandais au total ont été rapatriés entre le 1er janvier et le 14 mai 2009 dans le cadre de l’opération de rapatriement volontaire, a annoncé mercredi à Kinshasa le porte-parole de la Mission de l’ONU en République Démocratique du Congo (MONUC), Mounoubai Madnodje. Selon l’officiel onusien, 2.081 parmi ces Rwandais, dont 924 anciens combattants et 1.157 dépendants, ont été rapatriés par la section DDRRR de la MONUC, tandis que 6.192, essentiellement des civils, l’ont été par le canal du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR).
Par ailleurs, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a annoncé mercredi à Kinshasa, le rapatriement, cette semaine, de 122 personnes venues de la Tanzanie, qui ont été conduites à Baraka et à Uvira, dans le Sud-Kivu.
(DN/Milor/GW/Yes)
Agence Congolaise de Presse