André Gakwaya
15/05/09
Kigali: Les parlementaires rwandais ont prôné ce vendredi une mesure dénommée « deux pour deux » en vue de contrôler l’explosion démographique qui bloque les prévisions de la croissance économique du pays.
Ce programme, selon le réseau des parlementaires pour l’amélioration des conditions de vie de la population et le développement, veut que chaque couple s’arrête à deux enfants aux fins de réduire le taux natalité actuelle de 5,5.
Ces chiffres signifient qu’une femme met en moyenne au monde six enfants, ce qui constitue pou un défi pour le gouvernement au niveau de ses programmes de réduction de la pauvreté.
Les statistiques avancent que, même s’il existe des politiques de lutte contre la pauvreté, des gens qui vivent sous le seuil de la pauvreté continuent d’augmenter.
« Les enfants par ménage rwandais doivent se réduire de 6,1 à 2 si le pays tient à atteindre la Vision 2020. Cette recommandation, pour devenir réalité, doit dorénavant bénéficier d’une sensibilisation à partir de l’entité administrative la plus basse, à savoir l’umudugudu », a recommandé l’atelier de ce réseau parlementaire.
Ces parlementaires conseillent que le revenu par ménage ne doit pas continuer à souffrir d’un plus grand nombre d’enfants par couple. Ils ajoutent qu’il n’y aura pas de mesures légales coercitives pour contraindre le couple à se limiter à deux enfants.
Des méthodes de planification familiale modernes seront rapprochées et discutées au niveau de l’umudugudu. La mère fera le choix de la voie la plus adaptée à sa santé, de la vasectomie aux pilules contraceptives. Elle sera informée sur les risques éventuels liés à chaque choix, selon la nouvelle mesure.
Une dame parlementaire a témoigné qu’elle a visité cette année l’hôpital de Nyanza au Sud du pays où elle a été écoeurée par huit jeunes filles de 17 à 18 ans qui venaient d’y accoucher. Elle demande que les méthodes contraceptives soient largement diffusées à la base de la communauté rwandaise, notamment auprès des jeunes qui sont sexuellement actifs, et qui doivent maîtriser le fonctionnement physiologique de leur corps.
Au cours du débat d’hier jeudi, une forte tendance souhaitait qu’une loi soit instituée pour obliger chaque couple à ne dépasser deux ou trois enfants. Mais il a été constaté que cette contrainte entraînerait d’autres problèmes. Le consensus final a été de sensibiliser la population sur le bien-fondé de deux enfants par couple.
Actuellement, 27 % de la population recourent aux méthodes contraceptives, selon le Ministère de la Santé. Ce taux devrait s’élever pour arriver à 70 % en 2012 si le pays veut maintenir le cap et arriver aux objectifs de développement du millénaire (ODM) en 2020.
ARI