Kivupeace
07/03/0
Un groupe d’hommes en armes et portant des tenues militaires ont investi le village de MUKOMA dans la localité de LUDAHA la nuit du dimanche à lundi dernier vers 23 heures.
Ces hommes dont l’identité n’est jusqu’à présent pas établie, auraient réussi à ravir plusieurs biens d’entre les mains des habitants de ce village dont téléphones mobiles, montres, bétails et autres biens de première nécessité. Ils se seraient également introduit dans une famille et violé une femme, cependant la victime et les membres de sa famille se sont interdit de donner toute indication sur la perpétration ou non des faits de viol.
Interrogé sur cette invasion de son entité par ces inconnus, l’administrateur du territoire de Kabare se dit être au courant des faits et affirme avoir envoyé des émissaires dans ledit village pour vérification avant de saisir officiellement le comité provincial de sécurité pour des dispositions utiles.
Il s’agit de la troisième fois que ce village est investi par des groupes armés en l’espace des quelques mois seulement.
Pour l’instant ces hommes en armes semblent camper pour longtemps dans cette entité du territoire de Kabare où pourtant sont déployées depuis plusieurs semaines des brigades de l’armée régulière et de la MONUC dont la mission première est la sécurisation de la population civile et ses biens.
Signalons que la province du Sud-Kivu constitue un véritable bastion pour les bandes armées dont les très célèbres Interahamwe rwandais, les FNL, les Mai-Mai et autres non identifiés qui y sèment la mort et la désolation parmi les habitants et livrent aux pillages systématiques des biens, aux viols des femmes, etc.
La MONUC en appui aux FARDC avait lancé en 2005 plusieurs opérations dans cette région dont le ‘’plongeon du faucon’’, ‘’la sentinelle’’, mais toutes ne sont abouti à aucun résultat positif qui rassure le plus longtemps la population de cette partie du pays. Aujourd’hui les mêmes bandes armées y opèrent sans inquiétude, leurs principales activités étant restées l’exploitation des matières premières et l’enlèvement des plusieurs centaines des femmes et enfants emportés dans les confins de la forêt noire et dont la libération est conditionnée par le payement d’une rançon.
L’on croit savoir que la stratégie adoptée dans le Nord-Kivu à savoir le mixage des troupes pour éradiquer toute présence de ces bandes armées dans cette partie du pays fera également jour au Sud-Kivu pour procurer à ses habitants l’espoir de la paix.
La rédaction www.kivupeace.org