Reuters

20/02/2007

KIGALI (Reuters) – Les autorités rwandaises ont relâché lundi 8.000 détenus accusés d'implication dans le génocide de 1994, au cours duquel 800.000 tutsis et hutus modérés ont été tués par des extrémistes hutus.

Depuis 2003, quelque 60.000 personnes soupçonnées d'implication dans le génocide, notamment les malades, les personnes âgées et les mineurs d'âge, ont été relâchées dans le cadre d'un décret présidentiel.

Mais comme lors des précédentes remises en liberté, des survivants du génocide ont dénoncé cette mesure en disant redouter une récidive des ex-détenus.

"Le groupe relâché exclut les principaux organisateurs du génocide", a assuré le procureur général Martin Ngoga.

Des centaines de personnes libérées précédemment ont été à nouveau arrêtées pour avoir commis d'autres crimes, souvent en tentant d'effacer des preuves de leur implication dans le génocide.

Lorsque des condamnés ont avoué leur implication dans le génocide, les gacacas, tribunaux traditionnels rwandais, les autorisent à accomplir la moitié de leur peine à l'extérieur de la prison où ils doivent effectuer un travail d'intérêt général.

Le gouvernement rwandais a expliqué que les remises en liberté visaient à réduire la surpopulation des prisons et à encourager la réconciliation.

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