AFP
19/07/08
Le gouverneur de Kinshasa André Kimbuta "garde sa sérénité" après sa mise en cause par un des présumés meurtriers d'un élu de l'opposition, abattu le 6 juillet dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), indique un communiqué reçu samedi par l'AFP.
"Son excellence monsieur le gouverneur ainsi que tous les membres de l'éxécutif provincial gardent leur sérénité", déclare la porte-parole du gouvernement provincial de Kinshasa, Thérèse Olenga Kalonda.
"L'exécutif provincial exprime sa profonde indignation, invite la population au calme et la met en garde contre toute tentative de manipulation visant à déstabiliser les institutions provinciales et à troubler l'ordre public", ajoute-elle.
Le gouvernement provincial exprime enfin "sa confiance dans les instances judiciaires" et promet d'"apporter toute sa contribution pour que justice soit faite et que la vérité triomphe".
André Kimbuta, gouverneur de Kinshasa et issu du camp politique du président Joseph Kabila, a été désigné vendredi par un des six prévenus comparaissant devant un tribunal militaire comme étant le "commanditaire" de l'assassinat du député provincial Daniel Boteti.
Membre de la Garde républicaine (GR, garde présidentielle), le soldat de 2e classe Patrick Mwewa a assuré qu'une somme de 1.200 dollars (760 euros) lui avait été versée comme "prime" par trois personnes se faisant passer pour des proches du gouverneur Kimbuta. Selon Mwewa, blessé grièvement au cours d'échange de tirs avec le garde du corps de la victime, quatre membres de son groupe seraient en cavale.
Vice-président de l'assemblée provinciale de Kinshasa et membre du Mouvement de libération du Congo (MLC), Daniel Boteti a été tué par des hommes armés dans le quartier Macampagne (nord-ouest), un secteur contrôlé par la Garde républicaine, alors qu'il revenait d'un mariage.
Quatre soldats de la GR, un soldat déserteur et un civil comparaissent depuis le 7 juillet devant le tribunal militaire de Kinshasa/Ngaliema pour "meurtre", "association des malfaiteurs" et "vente des effets militaires".
AFP