El Memeyi Murangwa 

30//06/08 

Le discours prophétique prononcé  par le Premier Ministre Patrice Emery Lumumba restera d’actualité jusqu’ à la libération effective du peuple congolais croupissant sous le joug des néo-colonialistes. 

Visionnaire, le seul leader congolais élu démocratiquement en toute légalité, fustigea sans aucune complaisance l’exploitation inhumaine et les violations flagrantes du colonialiste à l’égard du peuple congolais.  C’était bel et bien le 30 juin 1960 devant le premier parlement du pays et devant le Roi des belges Baudouin Ier. 

Dans un discours imprévu, Lumumba recommanda à ses compatriotes libérés du colonialisme ceci : « A vous tous, mes amis qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cœurs, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l’histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté. »

Le Premier Ministre insista sur le fait que l’indépendance du Congo n’était pas un cadeau faite par la Belgique aux congolais, démontrant que c’est le résultat d’une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle les congolais ne ménagèrent ni forces, ni privations, ni souffrances, ni sang . Une lutte qui fut de larmes, de feu et de sang, une lutte noble et juste, une lutte indispensable ayant mit fin à l’humiliant esclavage imposé par la force.  

L’exploitation de la population congolaise par des dirigeants menteurs et cupides dépassent de loin celui de la période coloniale.  La colonisation a eu au moins le mérite de construire le pays, de payer les salaires insuffisants à temps, et d’organiser la nation congolaise. Un demi siècle après l’indépendance, les blessures occasionnées par les persécutions et les guerres inutiles sont fraiches et profondes.   

A ce jour la dégradation  de toutes les infrastructures, les antivaleurs érigés en mode de gestion, et le régime de terreur sont là des facteurs devant conduire à une nouvelle lutte pour une libération indispensable, enfin de restaurer la dignité du Congo et du Congolais.

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